Après quatre jours de paralysie complète, Air Canada reprend progressivement ses opérations ce lundi soir, à la suite d’un accord issu de la médiation avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente ses quelque 10 000 hôtesses de l’air et stewards.

La grève, déclenchée le 16 août, avait forcé l’immobilisation quasi totale du transporteur et provoqué d’importantes perturbations en pleine saison estivale, les PNC ayant décidé ultimement de braver une injonction administrative, et de poursuivre leur  grève. L’intervention d’un médiateur, l’avocat William Kaplan, a permis de débloquer une impasse qui durait depuis plusieurs jours. Ottawa avait intensifié la pression au cours du week‑end pour éviter la prolongation de cette crise, invoquant l’importance de maintenir la fluidité du transport aérien en période de forte affluence. Dans le cadre de la médiation, le syndicat a accepté que les employés regagnent immédiatement leurs postes, condition préalable à la reprise progressive des vols.

« La suspension de nos services a été extrêmement difficile pour nos clients. Nous en sommes profondément désolés », a déclaré Michael Rousseau, président-directeur général d’Air Canada. Selon lui, le retour à un service complet pourrait s’étaler sur une semaine, voire davantage, en raison du repositionnement nécessaire des avions et des équipages.

Les premiers avions doivent décoller dès ce soir au Canada, mais la compagnie prévient que de nombreuses annulations de vols subsisteront au cours des sept à dix prochains jours. Seuls les passagers munis de réservations confirmées sont invités à se présenter à l’aéroport.

Pour les usagers touchés par des suppressions de vols, Air Canada propose plusieurs alternatives : remboursement intégral, crédits de voyage ou réacheminement sur d’autres transporteurs — bien que cette dernière option demeure limitée en raison de la congestion du réseau aérien en haute saison.

Au cœur des revendications syndicales figurent la rémunération des heures de travail au sol, notamment lors de l’embarquement, qui n’étaient jusqu’ici pas compensées, alors que d’autres compagnies nord-américaines ont commencé à payer leurs salariés également pendant l’embarquement. Le syndicat réclamait en outre une augmentation salariale.

Le transporteur s’abstient de commenter les détails de l’entente tant que le processus de ratification syndicale n’est pas achevé. Toutefois, l’entente actuelle écarte la possibilité d’une grève ou d’un lock-out durant la ratification ou, au besoin, un arbitrage exécutoire.

Air Canada représente près de la moitié du trafic aérien intérieur du pays et dispose du réseau international le plus développé, desservant 65 pays.

Fin de la grève PNC : Air Canada annonce reprendre graduellement son service 1 Air Journal

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