Ryanair a décidé de réduire un million de sièges supplémentaires en Espagne, à son programme de l’hiver 2025/2026, en réaction à l’augmentation des redevances de l’opérateur aéroportuaire Aena.
Cette réduction d’environ 5% des capacités de Ryanair, sur des vols au départ et à l’arrivée en Espagne, touche principalement des aéroports régionaux espagnols. Cette décision, annoncée d’abord par la presse ibérique et confirmée hier par Eddie Wilson, directeur général de la low cost irlandaise, intervient en réaction à la hausse des frais aéroportuaires imposée par Aena, l’opérateur aéroportuaire contrôlé majoritairement par l’État espagnol.
Selon Eddie Wilson, l’augmentation des redevances, prévue à hauteur de 6,5% pour 2026, est « injustifiée et dommageable ». Elle conduit la low cost irlandaise à revoir sa stratégie d’investissement en privilégiant uniquement les infrastructures où elle peut obtenir un retour rentable. Cette volonté s’exprime aussi par une critique de la gestion des petits aéroports régionaux espagnols, que Ryanair considère comme « presque 70% vides » : « Si les aéroports sont vides, c’est que les prix sont trop élevés », une équation simple selon Eddie Wilson pour expliquer cette situation.
Première compagnie aérienne en Espagne en nombre de passagers, Ryanair avait déjà réduit sa capacité de 800 000 sièges sur ces mêmes aéroports durant cet été. En supprimant encore un million de sièges, elle marque sa « profonde frustration » face à ce qu’elle perçoit comme l’« indifférence » du gouvernement espagnol, qui selon elle ne protège pas les infrastructures régionales. Cette réduction significative de la capacité aérienne pourrait entraîner « moins de passagers, moins d’emplois, moins de connexions et moins d’opportunités touristiques » dans la péninsule ibérique, alerte Eddie Wilson.
Face à cette réaction du principal acteur du transport aérien en Espagne, Aena n’a pas publié de commentaire immédiat. Le différend souligne les tensions complexes entre compagnies aériennes et gestionnaires d’infrastructures dans un contexte de montée des coûts et de pression sur la rentabilité. Egalement cette semaine, Ryanair a limité sa capacité à l’aéroport de Bruxelles en raison de l’augmentation des taxes aériennes en Belgique.

Aéroport Malaga @AJ
Stéphane. a commenté :
30 août 2025 - 13 h 56 min
Que cette compagnie rembourse les aides publiques dont elle se gave dans chaque pays
tarasb a commenté :
31 août 2025 - 9 h 46 min
Il suffit de sortir de l’UE. De virer les écolos avec leurs taxes.
Ah Bon ? a commenté :
30 août 2025 - 23 h 07 min
Quoi? Aena n’a pas réagi ?
Alors qu’ils devraient trembler devant la toute puissante Ryanair ?
Alors que le pays enregistre un trafic aérien record ?
Alors que Vueling, easyJet, eurowing, Volotea, wizz air peuvent reprendre les lignes fermées ?
Quel manque de considération pour “Ryanair the best” !!!
Ils vont devoir quitter l’Espagne, après avoir “quitté” la Belgique, la France. Quel exode cruel…
Jean Neymar a commenté :
31 août 2025 - 6 h 36 min
Pourquoi Ryanair ne fait pas payer aux passagers cette hausse des taxes comme Transavia ?
anu a commenté :
31 août 2025 - 11 h 55 min
Car ce n’est qu’une excuse pour se retirer de lignes non rentables . Si on regarde bien ce n’est que sur les aéroports régionaux et pas les principaux que Ryanair se retire. Un peu comme en France…sauf éventuellement à bordeaux mais ils ont supprimé les lignes non rentables sous excuses de taxes trop élevées. Les lignes rentables existent toujours elles
Au revoir a commenté :
31 août 2025 - 18 h 28 min
Salut et bon vol, ne reviens pas. Les finances des agglomérations accueillants ry ne seront plus dans le rouge.
SERGE13 a commenté :
31 août 2025 - 19 h 02 min
A tous ceux qui racontent sans arrêt que Ryanair empoche des subventions, sachez que c’est ultra contrôlé par l’UE et que ça fait très longtemps que Ryanair ne touche plus rien, ou soit elle le reçoit dans l’ouverture de lignes sans concurrence. Et toutes y ont droit. Transavia en particulier. C’est fou que l’on puisse lire encore et encore ces énormités sur cette compagnie. Elle fait parler c’est ce que son patron cherche à faire. Et il fait bien alors. Sachez qu’en France celle qui reçoit le plus d’aide c’est Air Corsica avec pas moins de 92 millions d’euros par an pour la DSP. Sauf que là où le bas blesse, c’est que ce dossier est présenté en partenariat avec AF. Or si quelqu’un voit AF desservir la corse au départ de Marseille et Nice qu’il me le dise ( ou même en partage de code). Une mafia sans nom en somme. Et ne parlons pas de Flyingblue