Le Luxembourg s’apprête à investir des sommes considérables dans ses infrastructures aéroportuaires au cours des prochaines années. La ministre luxembourgeoise de la Mobilité et de la Défense, Yuriko Backes, a confirmé que des études sont en cours afin de déterminer comment répondre à la croissance du trafic passagers, aérien et de fret d’ici à 2050. À plus long terme, l’hypothèse d’un nouvel aéroport n’est pas exclue.
Dans une réponse parlementaire, Yuriko Backes a rappelé que les prévisions internationales indiquent une saturation possible des capacités de l’aéroport Luxembourg-Findel à partir de la décennie 2050–2060. Pour éviter qu’un manque de planification ne devienne un frein à la croissance du secteur, la ministre souhaite anticiper dès maintenant. « Compte tenu des délais de réalisation, qui peuvent dépasser deux décennies à l’étranger, je ne veux pas que nous soyons pris au dépourvu », a-t-elle justifié, cité par le site L’Essentiel. Aucune étude de faisabilité précise ni choix de localisation n’ont toutefois encore été lancés.
À court et moyen terme, le Findel demeure la priorité. La société lux-Airport, responsable de l’exploitation du site, prévoit d’investir près de 800 millions d’euros d’ici 2032. Ces fonds serviront notamment à la construction de nouveaux terminaux, à l’amélioration des infrastructures de bagages et de fret, ainsi qu’à l’aménagement de hangars. En parallèle, l’État consacre plus de 200 millions d’euros supplémentaires aux missions régaliennes liées à l’aéroport : sécurité, douanes, services de pompiers et navigation aérienne. Au total, les investissements dépassent le milliard d’euros sur une décennie.
Si l’éventualité d’un nouvel aéroport est étudiée sur le très long terme, la ministre insiste sur la nécessité de ne pas ralentir les projets en cours. « Notre priorité est de réaliser les investissements nécessaires au Findel dès maintenant », a souligné la ministre, en rappelant qu’il serait « irresponsable » de repousser ces travaux sous prétexte qu’une nouvelle plateforme pourrait voir le jour d’ici trente ans.
Cette stratégie s’inscrit dans l’accord de coalition 2023–2028, qui fixe pour objectif la modernisation et l’adaptation des infrastructures aéroportuaires du pays. « Je veux façonner l’avenir et non pas courir après la croissance », conclut Yuriko Backes.
L’essor du Findel est dû à la fois à la diversité des destinations offertes, au dynamisme de compagnies aériennes comme Luxair et Cargolux. Plateforme unique du pays, Luxembourg-Findel accueille à la fois un important flux de passagers — principalement liés aux liaisons européennes — et une activité de fret stratégique, portée notamment par Cargolux. Son trafic a franchi un cap historique en 2024 avec plus de 5 millions de passagers accueillis, soit deux fois plus qu’il y a dix ans, confirmant sa place de premier aéroport régional dans un rayon de 150 kilomètres. Cette croissance record concerne aussi le fret, puisque le Findel s’impose comme le cinquième aéroport de fret européen, avec plus d’un million de tonnes de marchandises traitées annuellement ces dernières années.

@Luxair
Jo a commenté :
6 septembre 2025 - 15 h 12 min
Faire un nouvel aéroport, alors qu’il n’y a que du Moyen courrier.
Georges a commenté :
6 septembre 2025 - 15 h 27 min
Il y a aussi du court courrier
Antho a commenté :
6 septembre 2025 - 16 h 20 min
Et du long courier..
GVA1112 a commenté :
8 septembre 2025 - 7 h 18 min
Le Luxembourg est un petit état … en surface.
Ou mettre un aéroport au standard de 2030 et plus , aussi loin que possible des habitations existantes (première cause des plaintes et des nuisances sonores) sur une géographie ardennaise, plutôt vallonnée.
Nous aurions peut être un “Notre Dame des Landes” luxembourgeois !!