Une enquête a été ouverte par le parquet d’Ajaccio pour « mise en danger de la vie d’autrui » après qu’un contrôleur aérien s’est endormi à son poste, obligeant un avion à attendre dans les airs pendant 18 minutes avant de pouvoir atterrir.

À la suite de l’incident « concernant la rotation aérienne Paris-Ajaccio lundi en fin de journée, et parallèlement à l’ouverture d’une enquête par les services de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) », le parquet a décidé d’ouvrir cette enquête et de la confier à la brigade de gendarmerie des transports aériens d’Ajaccio, a précisé hier le procureur de la République Nicolas Septe, dans un communiqué. L’enquête judiciaire ouverte par le parquet vise à établir les circonstances de l’incident et à déterminer d’éventuelles responsabilités.

Lundi dernier, un vol Air Corsica en provenance de Paris-Orly s’est retrouvé dans l’impossibilité d’établir un contact radio avec la tour de contrôle de l’aéroport Ajaccio-Napoléon Bonaparte au moment de son approche finale. Selon la DGAC, l’appareil a dû attendre près de 18 minutes en effectuant des cercles au-dessus du golfe d’Ajaccio avant qu’une intervention des pompiers sur la tour ne révèle que le contrôleur aérien de service s’était endormi à son poste. Ce dernier a été testé négatif à l’alcoolémie et une éventuelle sanction est en cours d’examen. Une fois le contrôleur aérien réveillé, l’avion avec des passagers à bord a pu atterrir normalement et les opérations aéroportuaires ont repris leur cours.

Si l’incident s’est résolu sans conséquence matérielle ou humaine, il interroge sur l’organisation et la sécurité du contrôle aérien en Corse. Normalement, la DGAC impose des redondances afin d’éviter qu’un aéroport repose sur un seul contrôleur.

Contrôleur aérien endormi à Ajaccio : ouverture d'une enquête judiciaire pour « mise en danger de la vie d’autrui » 1 Air Journal

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