Lundi 6 octobre, lors du Conseil territorial, la Collectivité de Saint-Martin a voté un soutien financier conséquent à Air Antilles. Objectif : renforcer la compagnie régionale et garantir une offre de transport abordable et compétitive dans l’archipel.
Le 6 octobre, la Collectivité de Saint-Martin a entériné l’octroi d’un appui financier de 3 millions d’euros à Air Antilles. Cette décision intervient quelques jours après le renouvellement de la licence d’exploitation de la compagnie (30 septembre) jusqu’à fin janvier 2026. Un geste qualifié par la direction d’Air Antilles de « fort et décisif », émanant de son actionnaire principal, et qui permettra de poursuivre le déploiement de son plan stratégique.
Ce soutien politique et financier vise à maintenir une offre de transport aérien concurrentielle dans les Antilles françaises. La Collectivité le présente comme un « levier essentiel » pour lutter contre la vie chère, en garantissant aux habitants la possibilité de se déplacer entre les îles à des tarifs accessibles, tout en préservant la connectivité indispensable au développement économique régional.
Des résultats encourageants depuis la reprise
Depuis son retour sur le marché, Air Antilles met en avant les effets positifs de sa présence en tant qu’alternative locale au transport aérien régional. Grâce à l’engagement de ses équipes, la compagnie indique avoir « significativement » réduit ses tarifs, permettant à plus de 150 000 passagers de voyager sur ses lignes depuis la reprise des vols. Ces résultats traduisent, selon elle, une capacité réelle à « lutter efficacement contre les monopoles » et à renforcer la mobilité ainsi que la cohésion entre les îles. Cette politique tarifaire constitue un enjeu central dans une région où les déplacements inter-îles demeurent vitaux pour l’économie et la vie sociale.
Le développement d’Air Antilles ne se limite pas au territoire saint-martinois. Les retombées économiques concernent directement la Guadeloupe et la Martinique, qui bénéficient des emplois et des activités générées par la compagnie. Air Antilles rappelle que son activité représente un « impact majeur » sur l’emploi, tant direct qu’indirect, dans l’ensemble des îles.
Pour les autorités de Saint-Martin, cet investissement doit permettre d’accélérer la mise en œuvre de projets structurants, l’élargissement du réseau de destinations et la consolidation du modèle économique. Les objectifs incluent la transformation d’Air Antilles en véritable outil de transport collectif à l’échelle de toutes les îles françaises de la Caraïbe.
Air Antilles insiste sur la contribution de ses collaborateurs, dont « la détermination et la passion » ont permis à la compagnie de rester opérationnelle malgré les obstacles rencontrés ces derniers mois. Leur professionnalisme est décrit comme « la pierre angulaire » de cette réussite collective. Si le soutien de la Collectivité constitue un pas décisif, le défi à venir sera de traduire cette confiance en une croissance durable, capable de consolider la position de la compagnie face aux concurrents régionaux et aux évolutions du marché du transport aérien.
Depuis sa relance en juin 2024, après un passage sous redressement judiciaire, Air Antilles a retrouvé une place centrale dans le ciel caraïbe. Plus de 150 000 passagers ont voyagé sur ses lignes depuis le début de l’année 2025, dont 30 000 en août seulement. Le taux de remplissage des vols atteignait alors 80% au départ de Saint-Martin. À Saint-Martin en particulier, « plus de la moitié du temps depuis janvier, il aurait été impossible de trouver une place aérienne sans Air Antilles », souligne la direction. Une hausse de trafic de 15% démontre l’importance de cette offre supplémentaire face à un marché souvent tendu et dépendant de quelques opérateurs.

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