Pour la saison hivernale 2025-2026, les compagnies aériennes françaises déploient une offensive majeure vers les Antilles françaises, renforçant de manière significative leurs dessertes ultramarines au départ de la métropole. Air Caraïbes, Air France et Corsair intensifient leurs fréquences, multipliant les liaisons régulières entre Paris et Pointe-à-Pitre à la Guadeloupe et Fort-de-France à la Martinique.
Air Caraïbes renforce son ancrage dans les Antilles françaises et aussi en Guyane. Elle proposera jusqu’à 21 vols directs hebdomadaires entre Paris-Orly et Pointe-à-Pitre, et 17 entre Paris-Orly et Fort-de-France. En Guyane, ce sont jusqu’à 7 vols directs hebdomadaires prévus depuis Paris-Orly durant l’hiver 2025-2026. Dans la région Caraïbes, elle partage désormais ses codes avec la compagnie aérienne régionale Caribbean Airlines pour élargir son offre au départ de Paris-Orly vers Port of Spain (Trinité-et-Tobabo), Bridgetown (La Barbade) et Sainte-Lucie, via une correspondance à Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France.
Lors du récent salon IFTM 2025 à Paris, Air Caraïbes a signé trois nouveaux partenariats stratégiques avec les comités du tourisme de Guadeloupe, Martinique et Guyane, visant à renforcer davantage l’attractivité et la visibilité de ces territoires auprès des voyageurs au départ de la métropole. Éric Michel, directeur général Antilles d’Air Caraïbes, a salué une étape majeure : « Être la seule compagnie à unir ses forces avec les trois comités du tourisme est un signal fort. Ces partenariats confirment notre volonté de travailler main dans la main avec les acteurs locaux pour valoriser leurs richesses et renforcer l’attractivité de nos territoires. »
Air France étend également son réseau vers les Antilles françaises avec jusqu’à 17 fréquences hebdomadaires entre Paris et la Guadeloupe, dont 10 au départ de Paris-Charles de Gaulle et 7 au départ de Paris-Orly à destination de Pointe-à-Pitre (à noter que les vols à Paris-Orly seront déplacés à Paris-CDG à la prochaine saison estivale). La compagnie tricolore intensifie également ses vols quotidiens vers la Martinique et la Guyane, faisant du triptyque Guadeloupe–Martinique–Guyane l’axe structurant de sa stratégie hivernale vers l’Outre-mer. « L’innovation clé réside dans le renforcement du hub guadeloupéen de Pointe-à-Pitre, désormais véritable plateforme régionale avec 17 vols hebdomadaires vers Fort-de-France et 7 vers Cayenne. Ce maillage s’étend à des destinations comme le Brésil (Belém, Fortaleza) et l’Amérique du Nord (Miami, Canada), positionnant la Guadeloupe comme une porte d’entrée internationale », fait remarquer le site local France-Antilles.
Corsair déploie elle aussi une stratégie ambitieuse depuis son hub parisien, misant sur 13 vols par semaine à destination de Pointe-à-Pitre et 10 vers Fort-de-France. Elle introduit également deux nouveaux vols hebdomadaires saisonniers depuis Bordeaux (vers Fort-de-France) et Nantes (vers Pointe-à-Pitre), offrant un maillage inédit au départ de la province vers les Antilles françaises.
Trafic de passagers et enjeux touristiques
Le marché aérien vers les Antilles françaises affiche un dynamisme soutenu, avec une croissance attendue de plusieurs pourcents sur la saison 2025-2026 selon les projections des comités du tourisme. En 2025, le trafic de passagers à l’aéroport Maryse Condé de la Guadeloupe continue sa progression, avec plus de 1,6 million de voyageurs accueillis entre janvier et août, soit une hausse de 3,6% par rapport à 2024. Les mois d’été ont été particulièrement dynamiques, avec 230 672 passagers en août, en légère augmentation (+1,4%) par rapport à l’année précédente. Le trafic en provenance et à destination de la France hexagonale a augmenté de 3,2% dans ce contexte dynamique.
De son côté, l’aéroport Aimé Césaire de la Martinique a également enregistré une croissance soutenue: plus de 1,4 million de passagers ont transité entre janvier et août, soit une hausse de + 3,7 % par rapport à 2024. Cette performance est portée par un renforcement des liaisons internationales, notamment vers le Canada et la région Caraïbe, où le trafic a augmenté de 21%, tandis que les échanges avec la France métropolitaine restent globalement stables.
Ces résultats reflètent une saison touristique active et un intérêt grandissant pour les destinations ultramarines, liés au développement de l’offre hôtelière, à la politique de promotion touristique et à la volonté des collectivités locales de séduire de nouveaux segments, notamment les clientèles familiales et les séjours longue durée. Pour les professionnels du secteur, l’amplification des fréquences aériennes et des capacités devrait favoriser justement la diversification des clientèles hors des périodes traditionnelles de vacances, aidée par des tarifs aériens accessibles.
En effet, face à la concurrence accrue, les compagnies aériennes s’engagent dans une guerre tarifaire et investissent dans l’expérience passager, le digital et les partenariats. Selon des comparateurs de vols comme Bourse-des-vols.com ou Liligo.fr, les tarifs des billets d’avion au départ de la métropole vers la Guadeloupe et la Martinique oscillent généralement entre 600 et 750 euros pour un aller-retour en classe Economique, avec des pics à 1000 euros pendant les fêtes de fin d’année. La compagnie aérienne Corsair, challenger sur ce marché face à Air France et Air Caraïbes, affiche régulièrement des promotions à 540 euros l’aller-retour à certaines périodes de l’année. Ces prix soumis à la fluctuation selon la demande et la réservation anticipée, font partie des leviers utilisés pour attirer une clientèle variée et fidéliser tout au long de l’année.
En résumé, l’enjeu pour les Antilles françaises reste de continuer à valoriser leur attractivité tout en maintenant un juste équilibre entre croissance du trafic aérien, environnement et retombées économiques durables.

@Aéroport Aimé Césaire
Louis a commenté :
11 octobre 2025 - 13 h 15 min
Mais à quoi bon ?? Il n’y a pas d’eau des coupures qui durent des jours, des coupures d’électricité à cause de grévistes chez EDF qui eux aussi sont bien lotis. Ces compagnies n’avaient d’autres destinations de rabattement ??
fab a commenté :
11 octobre 2025 - 15 h 17 min
Nous les ultramarins sommes les vaches à lait des compagnies aériennes françaises. Prix des billets exorbitants pour nous qui voyageons avant tout pour des raisons familiales économiques. Entre 1500 et 2000 euros pour les fêtes de fin d’année.
Anna Stazzi a commenté :
12 octobre 2025 - 8 h 21 min
Ha ha ha !
Sans oublier les congés bonifiés payés par les autres contribuables.
Pur bénéfice pour ces pax et les compagnies aériennes concernées.