Uzbekistan Airways a annoncé hier la finalisation d’une commande ferme de huit Boeing 787-9 Dreamliner supplémentaires, convertissant des options détenues depuis septembre en acquisitions fermes lors du sommet C5+1 à Washington, organisé par les Etats-unis de Donald Trump.
Ce contrat porte à 22 le nombre total de long-courriers Dreamliner commandés par la compagnie aérienne nationale ouzbèke, un record pour le pavillon ouzbek et un signal fort envoyé à l’industrie aéronautique. Le montant de l’opération approche les 8 milliards de dollars au prix catalogue et représente une part essentielle de la stratégie de modernisation et d’expansion de son réseau international.
Basée à Tachkent, Uzbekistan Airways exploite actuellement une flotte diversifiée combinant vols court/moyen-courrier et long-courriers : Airbus A320, A320neo, A321LR pour le réseau régional, auxquels s’ajoutent six Boeing 787-8 engagés sur les lignes intercontinentales depuis 2016 ainsi que six Boeing 767-300ER ; la commande finalisée de 22 787-9 vise à assurer la relève, en remplaçant progressivement les appareils plus anciens. Outre l’Europe et l’Asie, le réseau comprend aujourd’hui des destinations long-courrier vers New York ou le Brésil, témoignage de l’élargissement des ambitions ouzbèkes.
« Avec ce nouveau contrat, nous solidifions la position de notre compagnie et de notre pays en tant que hub aérien leader en Asie centrale, tout en offrant à nos passagers une connectivité mondiale améliorée », a déclaré Shukhrat Khudaikulov, président d’Uzbekistan Airways. L’introduction des 787-9, dotés d’une capacité supérieure et d’une autonomie accrue, permettra notamment d’ouvrir de nouvelles liaisons vers l’Amérique, l’Europe et la région Asie-Pacifique.
L’annonce d’Uzbekistan Airways s’inscrit dans une séquence intense pour l’avionneur américain Boeing. Le même jour au sommet C5+1, sous le patronage du Président américain Donald Trump, deux autres compagnies majeures d’Asie centrale ont annoncé des accords : la kazakhe Air Astana a signé pour jusqu’à 15 Boeing 787 Dreamliner, sa plus grosse commande jamais passée, et la tadjike Somon Air a sélectionné jusqu’à 10 Boeing 737 MAX 8 et jusqu’à quatre 787-9. « C’est une phase de développement palpitante qui s’ouvre pour nous, portée par la flexibilité et la rentabilité des appareils de nouvelle génération », a souligné Peter Foster, CEO d’Air Astana.
L’aviation en Asie centrale en forte progression
Porté par la demande internationale de mobilité et la croissance démographique régionale, le trafic aérien en Asie centrale ne cesse de croître. Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), les compagnies de la région ont déjà enregistré depuis le début de l’année une progression de 6 % du trafic, portée notamment par la reprise post-pandémie et l’ouverture de nouvelles liaisons internationales. L’ensemble du marché devrait enregistrer une hausse annuelle de l’ordre de 8 % sur les prochaines années, soutenue par des investissements massifs dans les flottes et les infrastructures aéroportuaires.
L’Asie centrale s’impose ainsi comme l’un des nouveaux pôles de croissance aérienne incontournable, appuyé par la volonté de ses compagnies aériennes de proposer davantage de connexions entre Europe, Asie et Amériques. La vague de commandes conclue avec Boeing confirme une ambition partagée : faire de la région une plateforme de transit et d’affaires incontournable au carrefour eurasiatique.

@Eric/DR
Tilo a commenté :
8 novembre 2025 - 15 h 00 min
Il fait aucun doute que le 787 est la nouvelle reine du ciel c’est l’avion gros porteur dont ont montera le plus souvent à bord pour voyager partout dans le monde, ça ne plaît pas à certains mais l’a350-900 même avec le succès qu’il à son efficacité et sa rentabilité vivra dans l’ombre du 787-9 et -10 c’est comme ça.
GREFF a commenté :
8 novembre 2025 - 18 h 56 min
Sauf que l’A350 rattrape doucement mais sûrement le B787, grâce notamment à sa version fret qui est un vrai succès et que par hérésie entrepreneuriale le B787 n’offre pas (maintenir deux lignes de production distinctes B777F et B787 au lieu d’une seule façon couteau suisse avec l’A350). D’autre part ces commandes sur 10 ans de B787 risquent fortement de passer à la trappe ou d’être réduites à la portion congrue lorsque Trump aura quitter la Maison Blanche, n’étant aucunement des commandes répondant à des besoins opérationnels mais uniquement à des contraintes diplomatiques.
Tilo a commenté :
8 novembre 2025 - 19 h 54 min
C’est bien ce que j’ai dit, l’a350 aura du succès mais dans l’ombre du 787 , l’a350 monte niveau commande mais le 787 monte et progresse aussi le seul défaut du 787 c’est qu’il coûte très cher à Boeing et qu’il n’est toujours pas rentable. Concernant les commandes actuelles du 787 sous le sois disant chantage de Trump vous n’avez aucune certitude que ses commandes la seront annulées dans quelques années lorsque Trump ne sera plus au pouvoir ne prennez pas vos rêves pour des réalités.
Tilo a commenté :
8 novembre 2025 - 19 h 57 min
Je sais que vous êtes chauvin cocorico mais il faut l’accepter.
Y-P a commenté :
9 novembre 2025 - 4 h 24 min
Le dreamliner est un bel oiseau, qui a eu le mérite d’entrer en exploitation avant le 350, certes …
N’oublions pas les contextes géo-politiques actuels non plus :
– Guerre en Ukraine + sanctions contre la Russie + ciel russe fermé/ boycotté d’un côté => bcp de compagnies aériennes font des détours/ escales coûteuses sur cette région ce qui dope le marché aérien du secteur …
– Super Trump avec ses taxes d’importation + la fâcheuse manie des USA à s’imposer dans certains pays pour forcer la vente de ses avions malgré des marchés signés avec dautres (En Asie on a connu ca avec le Rafale, plus récemment dans les sous marins en Australie)… dans un style décomplexé US : “tu achètes mes Boeing et mes F35 ou en cas de guerre avec tes voisins, je ne te soutiendrai pas et tu auras des super taxes sur tes produits”…
Le Dreamliner est un avion qui a encore de l’avance sur l’A350, il a ses qualités mais il y a aussi ces autres aspects (totalement externes au Dreamliner) à prendre en compte : les “méthodes commerciales US” (on le voit bien avec les chantages de Trump ces derniers mois => bon, il a raison … après tout ça marche !!), pour imposer ses produits en plus du contexte géopolitique de la région, avec la guerre politique USA vs Russie
On refera un point de situation 787 vs A350 dans 5-6 ans … un peu comme pour le match 737 vs l’A320 … souhaitons qu’il n’y ait pas d’autre “pandémie” médicale ou militaire dans le monde ni/ou d’avion mal conçu qui tombe du ciel … ca peut toujours arriver