Au terme d’un vol-symbolique entre Francfort et Vienne, la compagnie allemande Condor a officiellement retiré de sa flotte son dernier Boeing 757-300, marquant la fin d’une ère commencée il y a 35 ans. Le transporteur entre désormais dans une nouvelle phase 100% Airbus, plus silencieuse et plus économe en carburant.
Le 5 novembre, Condor a fait ses adieux à son emblématique Boeing 757-300 à travers un vol spécial entre Francfort et Vienne, suivi d’une cérémonie rassemblant plus de 300 invités — employés, partenaires de longue date, passionnés d’aviation ainsi que représentants politiques et économiques. Sur le trajet retour vers Francfort, les passagers ont participé à ce que la compagnie a baptisé « la plus haute fête du monde », célébrant à la fois la fin d’un chapitre et le début d’un avenir aérien renouvelé.
« Vienne comme destination du vol d’adieu souligne l’importance croissante de cette ville et d’autres grandes capitales européennes dans notre réseau », a déclaré Peter Gerber, CEO de Condor. « Nous remercions sincèrement les aéroports de Francfort et de Vienne pour leur soutien exceptionnel. Cette célébration commune symbolise une transition réussie vers notre nouvel avenir. » Pour marquer l’événement, Condor a alimenté son dernier vol en partie avec du carburant d’aviation durable (SAF). Le mélange équivalait à une proportion de 50%, le maximum autorisé par les normes internationales actuelles. La compagnie a également redistribué la quantité supplémentaire de SAF au sein de son réseau de lignes commerciales.
Du « crayon volant » à l’A321neo : la transition vers l’efficacité
L’arrêt de la flotte Boeing chez Condor met fin à une histoire entamée en 1990, quand la compagnie avait introduit les premiers 757-200 et 767-300ER. Ces appareils ont longtemps constitué l’épine dorsale de ses opérations moyen et long-courriers, reliant notamment l’Allemagne aux principales destinations de loisirs autour de la Méditerranée, de l’Afrique du Nord et des Caraïbes. Surnommé le “flying pencil” pour sa silhouette allongée, l’appareil fut ainsi au cœur des vols loisirs de la compagnie, reliant l’Allemagne aux plages méditerranéennes et aux Caraïbes. « Le Boeing 757 a longtemps été le symbole du voyage vacances chez Condor », rappelle Christian Schmitt, COO de la compagnie. « Son retrait marque le début d’une nouvelle ère avec des appareils Airbus modernes, plus silencieux, plus performants et plus respectueux de l’environnement. »
La décision s’inscrit dans la profonde modernisation de la flotte engagée par Condor depuis 2022, avec l’arrivée en nombre d’Airbus A330-900neo sur le long-courrier et la commande de 41 A320neo et A321neo, dont les livraisons sont prévues à partir de 2026. En-dehors des 757 sur le départ, Condor possède ainsi une flotte composée de 35 Airbus de la famille A320ceo (A319, A320 et A321), de 3 A320neo, de 6 A321neo et de 18 A330-900.
La sortie du Boeing 757 marque également l’extinction progressive de ce type d’appareil en Europe. Outre Condor, seuls quelques opérateurs (y compris des charters), dont Icelandair, exploitent encore le modèle sur le Vieux Continent, alors que sa production a été stoppée par Boeing en 2004.

GVA1112 a commenté :
10 novembre 2025 - 15 h 15 min
Quel dommage que Boeing ne lui ai pas trouvé un remplaçant (B797 par exemple), il avait un avantage décisif devant Airbus..
Mais voilà, on ne refait pas l’histoire, à vouloir allonger sans limite un B737 hors d’âge, Boeing a manqué une très belle opportunité de rester devant.
Si on fait les meilleures soupes dans les vieilles marmites, on ne fait pas les meilleurs avions dans les vieilles carlingues ..
C’est ma pensée philosophique du jour !!
Anna Stazzi a commenté :
11 novembre 2025 - 13 h 43 min
Sur le plan technique et son évolution, sans doute avez-vous raison,
Mais comme pax, quel inconfort ! Bon débarras que cette saucisse disparaisse !