Volotea ouvrira à l’automne 2026 une nouvelle base à l’aéroport Montpellier‑Méditerranée, sa 11ᵉ en France et sa 20ᵉ en Europe, avec le positionnement d’un premier Airbus A320 et l’ouverture de quatre nouvelles lignes vers Bordeaux, Madrid et les Canaries.
Présente depuis 13 ans à Montpellier, la low cost espagnole y a déjà transporté près de 3 millions de passagers et prévoit d’y renforcer fortement son offre à partir de 2027 avec l’arrivée d’un deuxième A320. Actuellement, elle exploite huit routes au départ de Montpellier, principalement domestiques : Ajaccio, Brest, Caen, Lille, Nantes, Rennes, Strasbourg et Mahón (à Minorque en Espagne). Elle offre cette année plus de 370 000 sièges au départ de l’aéroport héraultais, son niveau de capacité le plus élevé depuis son implantation.
Quatre nouvelles liaisons à l’ouverture de la base
À partir de l’automne 2026, un A320 sera stationné à Montpellier et permettra l’ouverture de quatre nouvelles destinations : Bordeaux (dès le 6 novembre, deux vols hebdomadaires, vendredi et dimanche), Madrid (à partir du 6 novembre, deux fréquences par semaine, lundi et vendredi), Tenerife Sud (à compter du 8 novembre, un vol chaque dimanche) et Lanzarote (à partir du 7 novembre, un vol chaque samedi). « Dès l’automne 2026, nos 4 nouvelles lignes – Bordeaux, Madrid, Tenerife Sud et Lanzarote – viendront enrichir une offre déjà dynamique. Nous travaillons d’ores et déjà à étoffer notre offre avec davantage de sièges et de destinations », souligne Carlos Muñoz, fondateur et PDG de Volotea.
Volotea renforce son ancrage en Occitanie et en France
Montpellier‑Méditerranée comme base fera de la plateforme héraultaise la quatrième base de Volotea en Occitanie, après Toulouse, Rodez et Lourdes, et la 11ᵉ en France, confirmant le rôle central du marché hexagonal dans la stratégie de la low cost espagnole, spécialiste des dessertes de capitales régionales. La low cost espagnole est déjà solidement implantée à Nantes, Bordeaux, Marseille, Lille, Lyon ou encore Strasbourg, avec un modèle centré sur les liaisons transversales entre capitales régionales et villes moyennes européennes.
« Nous sommes très heureux d’officialiser Montpellier comme notre 11ᵉ base en France et la 20ᵉ en Europe, plus de 13 ans après notre premier vol opéré ici. Il s’agit d’un moment important qui réaffirme notre ancrage local », insiste Carlos Muñoz, misant sur le marché français comme principal relais de croissance pour les prochaines années. De son côté, Emmanuel Brehmer, président du directoire de l’aéroport Montpellier‑Méditerranée, y voit « un formidable accélérateur de croissance pour l’est de l’Occitanie » et estime que la base Volotea « viendra compléter l’offre à bas tarifs déjà proposée par les compagnies partenaires présentes au départ de Montpellier ».
Pour l’aéroport Montpellier‑Méditerranée, la base Volotea doit contribuer à renforcer le maillage des liaisons transversales et l’ouverture vers l’Espagne et les îles Canaries, en ciblant à la fois la clientèle loisirs et les voyages de visites familiales. « Dès 2027, Volotea renforcera les dessertes transversales existantes et de nouvelles destinations viendront compléter notre réseau. Volotea répond ainsi aux attentes de toutes les clientèles et à leurs besoins de déplacement », souligne la direction de l’aéroport.
Trafic, flotte et ambitions de croissance
Volotea indique avoir franchi le cap des 75 millions de passagers en 2024, avec près de 80 000 vols et jusqu’à 450 routes opérées, dont plus de la moitié en exclusivité. Sa flotte, désormais entièrement composée d’Airbus A319 et A320, doit atteindre 44 à 45 appareils pour accompagner cette croissance, avec un objectif de 12,5 à 13 millions de sièges offerts par an. « Nous sommes très fiers de poursuivre notre croissance en ligne avec nos plans d’expansion et de le faire main dans la main avec Airbus. L’an dernier, Volotea a transporté plus de 10 millions de passagers avec un taux d’occupation moyen de 92% », rappelle Stephen Rapp, son directeur financier.

@Montpellier-Méditerranée MPL
Tony de Brest a commenté :
20 décembre 2025 - 14 h 34 min
Selon le quotidien régional Midi Libre, qui consacre un article à ce sujet, le trafic de l’aéroport Montpellier-Méditerranée devrait enregistrer une baisse en 2025, avec environ 1,7 million de passagers. Ce chiffre serait inférieur à ceux des trois années précédentes : 1 761 087 en 2022, 1 750 749 en 2023 et 1 799 830 en 2024 et bien en deça du record historique de 2019, année où un total de 1 935 631 voyageurs a été comptabilisé.
Les chiffres... a commenté :
20 décembre 2025 - 19 h 51 min
Sûr que Montpellier, comme d’autres aéroports en France, ne demande qu’à voir son trafic croître.
Il ne faut cependant pas oublier qu’il a dû subir, comme avant lui Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg… les assauts du TGV. Autrefois (il y a 30 ans) on pouvait aller en avion de Lyon à Montpellier, Perpignan… c’est loin tout ça.
D’autre part, tous les aéroports du monde ont vécu la catastrophe Covid, et, depuis, ont parfois, souvent, du mal à retrouver leurs chiffres de 2019.
D’ailleurs, dans de nombreux tableaux statistiques (DGAC/Ministère des transports), est apparue pour la première fois une colonne comparative, indiquant non pas l’augmentation par rapport à l’année précédent, mais le % de trafic de l’année (2022, 2023, 2024…) par rapport aux chiffres de 2019…
Et puis, n’oublions pas les facteurs “conjoncturels”, comme disent les experts : augmentation ou baisse du pouvoir d’achat, réorientation des demandes de voyages selon l’atmosphère géo-politique du moment, en France ou ailleurs, modification des modes de transports pour les vacances… Le voyageur est volage.
Et aussi, Volotea en est la preuve, l’installation d’une base qui en général donne un coup de fouet au trafic. Toulouse, qui a vu récemment partir sa base Easyjet, et qui a perdu sinon toutes les liaisons de la compagnie orange, tout au moins un bon nombre d’entre elles, vient d’être dépassé par Bâle-Mulhouse…
Marseille a connu le phénomène inverse lors de la création de son terminal low-cost, avec l’installation de Ryanair, des créations conséquentes de nouvelles liaisons, et une explosion de trafic.
Idem en 2088 avec l’arrivée d’Easyjet à Lyon (plus de 50 lignes, 40% du trafic de l’aéroport).
Alors les chiffres… Espérons que Volotea s’installe durablement à Montpellier, ce qui redonnera des couleurs à ses statistiques.
Et puis, même si Montpellier reste un aéroport à forte dominante touristique, il serait bien que le réseau regarde aussi vers des destinations affaires du Nord et de l’Est de l’Europe… Cette ville dynamique, en expansion régulière, mérite mieux que le réseau actuel. Les liaisons régulières assurées toute l’année (Londres, Tunis, Luxembourg, Casablanca, Marrakech, Amsterdam, Bâle…) pourraient être complétées, pour commencer, par des lignes vers Francfort, Milan, Rome toute l’année, Berlin, Copenhague, pourquoi pas… Ces villes combineraient une part affaires et une part sans doute plus conséquente de tourisme.
Volotea s’est-elle penchée sur ce sujet, ou bien restera-t-elle dans l’optique “‘tous vers le Sud”?