Le Comité interétatique d'aviation (MAK) de la Communauté des Etats Indépendants (l’ex-URSS moins le pays Baltes et la Géorgie) a rendu lundi 19 septembre son rapport sur le crash du Tupolev 134 de RusAir le 20 juin dernier qui a causé la mort de 47 personnes. Il révèle entre autres que le navigateur était ivre. On en sait un peu plus sur le crash du Tupolev de RusAir en juin dernier au moment de son atterrissage à l'aéroport Bessovets de Petrozavodsk, capitale de la Carélie. L'avion, qui tentait d'atterrir par mauvais temps et faible visibilité, avait touché des arbres avant de s'écraser sur une route voisine de l'aéroport. D’après le rapport, l’accident serait dû avant tout au fait que l’avion n’a pas repris d’altitude afin de procéder à une deuxième tentative d’atterrissage. Une mauvaise décision de l’équipage qui, semble-t-il, était très mal coordonné, le commandant de bord s’étant soumis au navigateur. Or ce dernier « faisait preuve d'hyper-activité et se trouvait en état de légère ivresse ». Les analyses toxicologiques révèlent un taux de 0,81% d’alcool dans son sang. Avec 47 morts, le crash du 20 juin dernier est le plus meurtrier qu’a connu la Russie cette année. Mais le pays a de nouveau été endeuillé lors du crash d’un Antonov de la compagnie Angara le 11 juillet (5 morts) et de celui d’un Yak-42 transportant une équipe de hockey (44 morts) le 7 septembre. Ces accidents d’avions à répétitions (14 mortels et 26 sans décès depuis début 2011) ont poussé Dmitiri Medvedev, le président russe, a exigé des mesures radicales d'amélioration de la sécurité aérienne, tant concernant la mise au rebut des avions de conception soviétique les plus anciens ou leur mise à niveau, que la formation des équipages.