Un comité extraordinaire de Corsairfly (groupe Nouvelles Frontières) a entériné le plan de restructuration de la compagnie aérienne. Le plan Takeoff 2012 prévoit une flotte plus adaptée à ses besoins ainsi que la suppression de plus d’une centaine de postes. Corsairfly, du groupe Nouvelles Frontières (elle même filiale du numéro 1 européen du tourisme, le groupe TUI) se devait de réagir. En 2009, sur les 37 millions d’euros de déficits du Groupe Nouvelles Frontières, 24 millions provenaient de la seule compagnie aérienne. Le comité d’entreprise extraordinaire a donc adopté hier, à l’issue d’une longue séance de près de dix heures, un plan de restructuration. Objectif : renouer avec les bénéfices. Intitulé Takeoff 2012 (décollage 2012). Le plan se décompose en deux mesures phares : une flotte plus adaptée aux besoins du réseau aérien remanié de Corsairfly et un volet social avec la suppression de 150 à 250 postes. Le nouveau modèle économique prévoit un recentrage du réseau sur la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et Mayotte. Une suspension des vols de jour vers la Réunion pourrait être d’actualité. Les vols en direction du Canada sont aussi en phase de réflexion quant à leur pérennité. Conséquence du recentrage, la flotte, aujourd’hui surdimensionnée, doit s’adapter. L’abandon progressif de trois des six Boeing B747 de Corsairfly a été décidé. Deux autres appareils vont venir les remplacer, probablement des Airbus A330 (CorsairFly en possède déjà deux). Une activité complémentaire dédiée au transport de marchandises pourrait compléter celle du transport de passagers. Le volet social risque d’être plus dur à avaler de la part des salariés. Entre 150 et 250 employés pourraient quitter la compagnie. Des négociations avec les syndicats sont prévues pour une finalisation du plan en mai prochain. Corsairfly a enregistré une baisse de 13 % de son chiffre d’affaires l’année dernière.