Les compagnies aériennes Lufthansa et KLM ont réalisé samedi 17 et dimanche 18 avril des vols d’essai afin de déterminer la dangerosité du nuage de cendres.  Les appareils sont revenus à bon port sans dégât particulier. Air France réalisera des essais à son tour dans l’après-midi à partir de 14 heures. Alors que l’ensemble de l’espace aérien français (excepté la Corse) est interdit à tout vol depuis 14 heures, les compagnies aériennes réalisent des vols d’essai afin de mieux déterminer les risques et le degré de dangerosité du nuage de cendres volcaniques. Les vols, réalmisés à la demande de l’Union européenne, sont tous effectués à vide (sans passagers). Ils se sont révélés concluants dans la mesure où ils sont revenus sans dégât. "Nous n'avons rien détecté d'inhabituel ni aucune irrégularité, ce qui indique que l'atmosphère est propre et que les conditions de vol sont sûres", a déclaré dimanche une porte-parole de la compagnie néerlandaise KLM. Un avion d’Air France  a décollé à 14 heures cet après-midi pour un vol d’essai. La Lufthansa a fait voler dix avions samedi (des Boeing 747-400 et des Airbus A340 entre Munich et Francfort, à une altitude de 3 000 mètres, mais aussi dans des conditions de vol réel, c’est-à-dire jusqu’à 8 000 mètres d’altitude. Aucun dommage ni sur le fuselage, ni sur les vitres du cockpit, ni au niveau des moteurs n’ont été relevés. KLM a fait voler un Boeing bimoteur 737-8000 dans l’espace aérien hollandais à une altitude de 10 000 mètres, en testant différents paliers. "Nous n'avons rien décelé d'anormal, rien pendant le vol, rien pendant la première inspection à terre", a déclaré samedi le directeur général de KLM Peter Hartman, qui a participé à ce vol d'essai. "Si l'examen technique confirme cette image, nous sommes prêts à ramener demain (dimanche) nos sept avions de Düsseldorf à Amsterdam", a-t-il dit dans un communiqué. "Nous espérons alors obtenir dès que possible la permission de reprendre partiellement nos opérations et conduire nos passagers vers leurs destinations." KLM fera voler à titre d’essai neuf avions ce dimanche 18 avril. L’Italie, dont le nord du pays est bloqué à la circulation aérienne, a annoncé qu’elle procéderait aussi à des vols d’essai. Le nuage de cendres contient des particules de roche et de silicate qui peuvent endommager vitre, fuselage et moteurs. Le risque principal étant l’arrêt total des moteurs.