Face à la fureur des compagnies aériennes touchées à répétition par les interdictions de vol, les autorités du Royaume Uni vont assouplir les autorisations de vol en cas de densité "moyenne" des cendres volcaniques dans le ciel des îles britanniques. Le patron de Virgin Richard Branson a parlé de "plaisanterie", British Airways de "réaction exagérée", KLM de "fermetures pas nécessaires" et les pilotes d'Air France de "démission de l'Etat". La rébellion des compagnies aériennes contre les fermetures à répétition des aéroports est à son comble, après le dernier passage en date du nuage de cendres qui a fait fermer puis rouvrir en quelques heures plusieurs aéroports majeurs du nord de l'Europe. Du coup les autorités aériennes du Royaume Uni, la région la plus touchée depuis le début de l'éruption d'Eyjafjöll, ont décidé d'assouplir un peu la réglementation. A partir de la mi-journée aujourd'hui, une nouvelle "Zone de Temps Limité" (Time Limited Zone, TLZ) est mise en place dans les espaces aériens britanniques et irlandais. Cette TLZ permettra aux compagnies de voler dans des parties de l'espace aérien où la densité de cendres est moyenne, ce qui était jusque là interdit. Mais les compagnies devront prendre leurs responsabilités: elles devront obtenir une assurance des constructeurs d'avions et de réacteurs que leurs appareils sont à même de voler sans risque. La low cost Flybe a été la première à réagir et à présenter des certificats en règle, disant que si cette mesure avait déjà été mise en œuvre plus tôt, elle n'aurait du annuler que 21 vols au lieu de 380. Nul doute que les Ryanair, easyJet et autres Aer Lingus ou British Airways ne tarderont pas à en faire de même. Les dernières statistiques montrent que 104 000 vols ont été annulés depuis le début de l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll.