La grève d'une dizaine de pompiers à l'aéroport de Tahiti Faa'a a été suffisante pour empêcher les décollages et atterrissages de tous les vols long-courrier, bloquant des milliers de passagers dans l'archipel. Environ 3500 personnes étaient concernées dimanche par la grève, dont 2000 à Tahiti même, les autres restant bloqués dans les aéroports de Paris, Los Angeles ou Auckland entre autres. Les compagnies aériennes Air France, Air New Zealand, Air Tahiti Nui, Hawaiian Airlines ou LAN ont été forcés d'annuler leurs vols, les conditions de sécurité n'étant pas remplies. Les hôtels dans l'archipel du Pacifique étant pleins, certains touristes en sont à leur deuxième nuit passée à l'aéroport, et le gouvernement local a appelé les habitants à aider à leur hébergement. La grève générale a commencé jeudi à Tahiti, mais est relativement peu suivie dans le public et encore moins dans le privé. Les revendications sont variées: mise en place d'une caisse de chômage, fin des licenciements, remboursement par l'Etat des sommes dues à la caisse de sécurité" sociale locale… Mais les syndicats ont appelé à bloquer des secteurs clés comme le Trésor Public ou la zone industrielle de Motu Uta qui contient les réserves de carburant. Et les pompiers de l'aéroport tout comme les douaniers font partie de ceux qui sont en pointe dans le mouvement. Avec les conséquences que l'on sait pour les voyageurs.