La construction du nouvel aéroport de Ouagadougou-Donsin vient de franchir une grande étape. La question du financement de la première phase de construction à hauteur de 228 milliards de francs CFA (environ 347millions d’euros) est presque réglée. Les bailleurs de fonds, qui se sont réunis cette semaine dans la capitale burkinabaise, ont promis 163 milliards de francs CFA, soit plus de 248 millions d’euros. Avec cette somme, plus des deux tiers du financement de la première phase de construction - consacrée à la réalisation des principales infrastructures- du futur aéroport international sont financés. L’aéroport de Donsin, situé à 35 km au nord de Ouagadougou, devrait être opérationnel à partir de 2017. La nouvelle aérogare pourra alors accueillir 30 millions de passagers par an, soit quatre fois plus que l’aéroport actuel. Par ailleurs, des airbus A 380 pourront y atterrir. Le plan de développement prévoit deux pistes pour l’atterrissage et le décollage, une liaison avec le réseau ferroviaire, huit terminaux passagers avec un terminal distinct pour les pèlerins et les compagnies low cost. Pour le gouvernement, cet aéroport est une question vitale, en matière de sécurité des populations de la capitale. En effet, l’actuel aéroport de Ouagadougou, situé au cœur de la ville, représente un danger pour la population, de même qu’il est source de pollution atmosphérique et sonore dans cette grande ville. En 2025, Ouagadougou sera densément peuplé avec au moins 11 millions d’âmes selon l’étude prospective « Burkina 2025 ». Le projet est aussi une question stratégique de développement. Ne disposant pas de mer, le Burkina Faso a besoin d’infrastructures aéroportuaires modernes, afin de promouvoir le commerce, le tourisme et de garantir ainsi son indépendance vis-à-vis des autres pays. Mieux, cette réalisation peut transformer le handicap de pays enclavé en avantage comparatif, en faisant du pays un hub du trafic régional et international selon les arguments de la Maîtrise d’ouvrage.