L'Association du Transport Aérien International a révélé un rapport préliminaire sur la sécurité de l'aviation commerciale en 2010, avec un taux mondial d'accident à son plus bas historique – même si le nombre de morts est en augmentation. Plus de 2,44 milliards de personnes ont pris l'avion l'année dernière sur 36,8 millions de vols, et l'IATA n'a enregistré qu'un accident tous les 1,6 millions de vols environ (accidents avec perte de coque, soit la destruction sans réparation possible de l'appareil). Un taux de 0,61 à son plus bas historique, en progrès par rapport au 0,71 enregistré en 2009 mais surtout de 42% inférieur à il y a dix ans. L'IATA représente 230 compagnies, soit 93% du trafic mondial. Tout en rappelant que "chaque perte de vie humaine est une tragédie", l'IATA s'est félicitée de l'impact de ses travaux pour améliorer la sûreté du transport aérien, ajoutant que son but ultime était la "suppression totale" des accidents et des décès. On ne peut cependant constater que les continents ne sont pas égaux devant les accidents d'avion: si l'Europe, l'Amérique du Nord et l'ancienne URSS ont des taux inférieurs à la moyenne mondiale, ce n'est pas le cas du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (0,72), de l'Asie – Pacifique (0,8), ou de l'Amérique Latine et des Caraïbes (1,87). L'Afrique reste très loin de ces performances, même si elle s'améliore en passant de 9,9 à 7,4. Elle ne représente que 2% du trafic mondial. Et le nombre de mort est lui en augmentation: 786 dans 23 accidents en 2010 contre 685 dans 18 accidents l'année précédente. Ces statistiques, qui diffèrent de celles de la Flight Safety Foundation révélées en janvier - 896 morts), incluent tous les appareils à hélice ou à réaction utilisés uniquement sur des vols commerciaux. Les trois crashes les plus graves de l'année 2010 sont ceux d'Air India Express (158 morts à Mangalore le 22 mai), d'Air Blue (152 morts à Islamabad le 28 juillet) et d'Afriqiyah Airways (103 morts à Tripoli le 12 mai).