Cathay Pacific, Qantas Airways, American Airlines: les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à réduire ou carrément suspendre leurs liaisons vers le Japon, où la crainte d'une catastrophe nucléaire persiste près de trois semaines après le tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté le pays. Peur des radiations, répliques, manque de carburant ou coupures d'électricité: les raisons sont multiples pour expliquer la chute brutale du trafic aérien vers l'archipel nippon. Dernière en date à modifier ses plans de vol, American Airlines vient d'annoncer la suspension entre le 6 et le 26 avril de son vol quotidien entre New York - JFK et l'aéroport d'Haneda, et d'un vol quotidien sur deux entre Dallas – Fort Worth et Narita. Raison avancée, une baisse de la demande de voyages vers la capitale japonaise. Ses liaisons depuis Los Angeles et Chicago sont en revanche maintenues. Cathay Pacific, prévoyant "plusieurs mois de faible demande", a également réduit son programme de vol entre Hong Kong et le Japon: pendant deux semaines à partir de demain, elle opèrera à fréquence réduite vers Tokyo (4 vols quotidiens au lieu de 7), Osaka (un vol quotidien en moins) et Nagoya. Qantas Airways va elle aussi réduire la voilure, supprimant la liaison Perth – Tokyo à compter du 8 mai, alors que sa filiale low cost Jetstar suspendra quatre vols par semaine vers le Japon à partir de demain et jusqu'au mois d'août. Japan Airlines a finalement révélé une baisse de 25% du nombre de ses passagers internationaux. Elle va réduire ses liaisons vers Hong Kong, Pékin et Honolulu entre autres, tandis que sa rivale All Nippon Airways garde son programme intact mais pourrait utiliser des avions plus petits sur certaines routes. Singapore Airlines, Delta Air Lines et China Airlines ont déjà annoncé des réductions similaires, tandis que British Airways, Air France ou Lufthansa introduisaient des escales à Séoul ou Hong Kong.