Les pilotes d'Airbus A380 de la compagnie aérienne Qantas Airways sont sous pression pour faire des économies de carburant, ce qui aurait causé deux atterrissages imprévus en une semaine. La presse locale s'est emparée avec délices de l'affaire, révélée par des sources internes à la compagnie nationale australienne qui vient de recevoir son dixième A380: elle aurait en effet lancé une campagne pour que les superjumbos emportent le moins de carburant possible, afin d'économiser sur des factures de carburant qui se sont envolées ces derniers mois. Qantas Airways aurait même établi un classement des pilotes en fonction de leur utilisation du fuel, et ces derniers avouent être en compétition pour savoir qui sera le plus économe.. Or la semaine dernière, deux vols en A380 ont été obligés de se dérouter: un vol vers Melbourne a été obligé de se poser mardi à Adelaïde quand l'équipage s'est aperçu qu'il avait consommé trop de carburant, tandis que samedi le Londres - Singapour a été obligé d'atterrir à Kuala Lumpur, n'ayant pas assez de réserve pour continuer à tourner autour de Singapour en attendant la fin d'une tempête. Dans les deux cas, Qantas Airways a nié le fait que le carburant était seul responsable des déroutements. Mais selon la presse australienne, les A380 de la compagnie de l'alliance Oneworld volent aujourd'hui avec presque 40% de carburant de réserve en moins comparé à 2009. Une mesure qui permettrait à la compagnie d'économiser 3000 dollars par vol. Tous les experts s'accordent cependant à dire que l'emport de plus ou moins de "fuel discrétionnaire" n'a aucune influence sur la sécurité des vols, pouvant au plus causer des inconvénients sur les horaires d'arrivée.