Un Boeing 727-200 d’Iran Air effectuant la liaison entre Moscou Sheremetyevo en Russie et Téhéran a effectué un atterrissage d’urgence sans l’aide de ses roues avant restées bloquées. On ne déclare aucun blessé. Le Boeing 727-200 d’Iran Air avec à bord 116 personnes (97 passagers et 19 membres d’équipage) devait se poser mardi 18 octobre sur l’aéroport international de l’Imam Khomeini de Téhéran, mais  l’équipage constatant qu’il ne recevait aucune indication concernant la sortie du train d’atterrissage à l’approche finale, a refusé de se poser sur cet aéroport. Le pilote a donc décidé de se dérouter sur l’aéroport Mehrabad de Téhéran, pourtant situé dans la ville contrairement à l’aéroport Khomeini, ce dernier étant le plus récent des deux. Une fois confirmé que le train d’atterrissage ne pouvait sortir, le pilote a tenté un atterrissage d’urgence sans les roues avant. L’avion a pu se poser malgré tout, les passagers évacués. Aucun blessé n’est à déclarer. L’incident n’étonne guère, l’Iran étant hélas  coutumier d’accidents aériens, en raison d’une flotte âgée et d’une maintenance insuffisante, en partie due à l’embargo imposé par les Etats-Unis et exercé depuis les années 1980 sur les composants aéronautiques aussi bien que sur les avions. L’Iran a totalisé une quinzaine de crashs aériens lors de ces dix dernières années. Le bilan sur dix ans est de plus de 900 morts. La flotte d’Iran Air se compose aujourd’hui (sans compter sa flotte cargo) de 42 avions (8 Airbus A300B, 2 A310, 5 A320, 3B727, 8 B747 et 16 Fokker 100) d’une moyenne d’âge de plus de 20 ans. Elle a commandé malgré tout 35 Tupolev Tu-204, un avion aux performances se rapprochant du B757, et qui doivent intégrer progressivement sa flotte.