Pour une fois, les réacteurs Trent ne sont pas en cause: un Airbus A380 de la compagnie aérienne Emirates Airlines a du se poser en urgence dimanche à Hyderabad en Inde après avoir signalé un problème sur l'un de ses quatre GP7200. Le vol EK385 de la compagnie des Emirats Arabes Unis avait quitté Bangkok en direction de Dubaï avec 481 passagers à bord dimanche 23 octobre 2011 quand les pilotes ont signalé un problème technique sur l'un des quatre réacteurs Engine Alliance GP7200. Ils ont d'abord cherché à se poser sur l'aéroport de Chennai, ce qui leur a été refusé en raison d'un trafic trop important, et ont finalement atterri à Hyderabad sans autre souci vers 3h45 locales. Les passagers ont poursuivi leur chemin vers Dubaï sur deux vols réguliers d'Emirates Airlines et un avion spécial. Aucun détail sur la panne n'a été communiqué. Les réacteurs GP7200 ont connu moins d'incidents que leurs rivaux Rolls Royce Trent 900 depuis le lancement du programme A380 (le plus sérieux pour les Trent ayant eu lieu en novembre 2010, avec l'explosion en plein vol d'un réacteur sur un superjumbo de Qantas Airways). Les premiers équipent également les A380 d'Air France et Korean Air (plus Etihad Airways et Air Austral dans le futur), alors que les seconds ont été choisis par Qantas donc, Lufthansa, Singapore Airlines et China Southern Airlines (bientôt rejointes par Malaysia Airlines, Thai Airways, British Airways ou Virgin Atlantic). Rolls Royce a par ailleurs lancé un programme d'amélioration du Trent 900, destiné à réduire sa consommation en carburant de 1% l'année prochaine, puis de 0,8% supplémentaires en 2013, grâce entre autres à l'amélioration de la finition des surfaces et l'optimisation du flot d'air dans le réacteur. Ces améliorations sont dérivées des recherches menées sur les Trent 1000 du Boeing 787 et Trent XWB de l'Airbus A350.