La justice australienne vient d’ordonner tôt ce lundi matin 31 octobre (décalage horaire faisant) la fin de la grève pour trois mois des employés de Qantas. Samedi, son PDG avait frappé un grand coup sur la table en clouant la totalité de sa flotte au sol tant que les syndicats ne redevenaient pas raisonnables concernant leurs revendications. Devant la situation de blocage entre Alan Joyce, PDG de Qantas et les syndicats, le gouvernement australien avait demandé dimanche un arbitrage urgent de la justice australienne. Cette dernière a donc écouté pendant 14 heures les revendications des uns et des autres, les syndicats mettant en avant leur refus qu’une partie des 35 000 employés soient délocalisés à l’étranger dans le projet de restructuration sur cinq ans décidée par ses dirigeants. 1 000 employés doivent aussi être licenciés alors que la compagnie est bénéficiaire et a même doublé ses bénéfices annuels à hauteur de 250 millions de dollars australiens, d’après une annonce en août. La compagnie avance de son côté que la conjoncture s’avère désormais plus difficile pour espérer dégager des bénéfices dans cette année fiscale en cours. La Cour australienne a finalement ordonné, comme elle y est autorisée, la fin temporaire de la grève pour une période de 120 jours, le temps pour les deux parties d’arriver à un compromis. La compagnie australienne devrait donc reprendre ses vols à partir de lundi après-midi. En raison de l’immobilisation de 108 avions, plus de 70 000 passagers de Qantas sont restés sur le carreau, faisant la bonne affaire d’autres compagnies comme Virgin Australia, Singapour Airlines, Etihad Airways, Air New Zealand, ainsi que Jetstar, qui ont prévu d’augmenter leur offre de sièges dès dimanche et ce lundi. Selon Alan Joyce, l’immobilisation de 108 appareils aura coûté 20 millions par jour.