La grève des agents de sûreté dans les aéroports français a été reconduite pour un septième jour ce jeudi, mais l'impact sur les passagers devrait une fois de plus être limité à des légers retards. Aucune solution n'est en vue pour mettre fin au conflit, syndicats et entreprises campant sur leurs positions sur la hausse des salaires, mais les voyageurs font face à de moins en moins de problèmes et devraient avoir un weekend de Noël tranquille. A l'aéroport de Paris – Charles de Gaulle, où 80 000 passagers sont attendus ce 22 décembre 2011, seuls de légers retards sont prévus, un syndicat de policiers ayant en outre annoncé que la Police de l'Air et des Frontières remplacera les grévistes dès 5h30 – information non confirmée par le ministère de l'intérieur hier soir. Les 41 000 voyageurs devant se rendre à Orly devraient trouver la même situation. A l'aéroport de Lyon – Saint Exupéry, où des dizaines de vols avaient été annulés au début de la grève, les 150 vols prévus jeudi seront assurés normalement, comme les 148 de la veille. Les recommandations restent cependant les mêmes: pas de bagage hors norme (skis etc.), un seul bagage à main et une arrivée très tôt. 60 agents de sûreté de Nice – Côte d'Azur (sur 650) se sont joints à la grève hier, sans incidence sur le trafic, mais ils reprennent le travail ce matin –avec toute fois un nouveau préavis pour le 27 décembre. Aucune annulation n'est annoncée à l'aéroport de Toulouse, de même qu'à Bâle – Mulhouse, Rennes ou Beauvais où la grève en est toujours au stade de la menace. Côté compagnies aériennes, seuls les possibles retards sont mentionnés par Air France ou la low cost easyJet. Avant l'échec des négociations mercredi, les syndicats ont avancé un nouvel argument pour expliquer le refus des sociétés d'augmenter les agents de sûreté: ces dernières estimeraient ne pas recevoir suffisamment d'argent de la part des gestionnaires d'aéroport, ce qui rendrait impossible l'augmentation de 200 euros par mois réclamée par les agents. Pour la déléguée CGT Christine Hamiami, "la taxe de sûreté aéroportuaire doit être mieux répartie pour nous donner la possibilité de faire notre métier dans de bonnes conditions". Selon l'AFP, les dépenses liées à la sûreté aéroportuaire (vidéosurveillance, développement des contrôles...) sont répercutées sur une taxe d'aéroport qui représente 11,50 euros par billet, contre 2,73 euros en 2001.