Nouveau revers pour l’accord de ciel ouvert entre Israël et l’Union Européenne : la Knesset (le parlement israélien) a retoqué la semaine dernière l’accord trouvé en mars dernier. Il faudra encore attendre avant que le ciel ne s’ouvre entre l’UE et Israël. Le Comité des affaires économiques de la Knesset estime en effet que les compagnies aériennes israéliennes (El Al, Arkia et Israir) ne sont pas prêtes à faire face à une recrudescence de la concurrence des compagnies européennes. Elle a donc posé son veto à l’accord signé fin mars dernier. Depuis le début des pourparlers avec Bruxelles, les réticences sont fortes à Tel Aviv. Ainsi, le directeur général d’El Al estime que sa compagnie ne survivra pas si l’accord entre en vigueur maintenant. Une crainte partagée par les syndicats qui avaient menacé de faire grève contre l’Open Sky en mars dernier. Ce veto de la Knesset ne signifie pas la mort du ciel ouvert. Le Parlement veut laisser du temps aux compagnies israéliennes pour se préparer (il leur permet dorénavant de s’associer sur les opérations à destination de l’Europe). De plus, des élections législatives se profilent à l’horizon de la fin de l’année en Israël et que le gouvernement ne veut pas se mettre à dos les employés du secteur aérien. Rappelons que les liaisons à destinations de l’Europe représentent déjà 60% du trafic international au départ d’Israël. El Al dessert une vingtaine de villes européennes, Arkia une dizaine et plus de vingt compagnies européennes, dont Air France, Air Méditerranée, Alitalia, British Airways, easyJet, Germanwings, etc., atterrissent à Tel Aviv.