La compagnie aérienne Turkish Airlines a dû annuler encore 68 vols à l’aéroport d’Istanbul – Atatürk hier, en raison de la grève spontanée d’employés opposés à un projet de loi interdisant justement les grèves dans le transport aérien. Parmi les 37 départs supprimés dans la capitale économique de Turquie le 30 mai 2012 figuraient l’un des cinq vols vers Paris – CDG, ainsi que des rotations vers Nice, Genève, Rome ou Milan. Turkish Airlines ne mentionne sur son site que des « raisons opérationnelles » pour les annulations, mais a logé ses passagers dans des hôtels proches des aéroports du pays affectés par l’arrêt de travail. Selon le quotidien Zaman, quelques 200 grévistes auraient été licenciés depuis le début de la grève mardi, le site internet de Turkish Airlines étant victime dans la foulée d’une cyber-attaque. La situation semblait revenir à la normale hier en fin d’après-midi, et aucune annulation n’est annoncée pour ce jeudi. Turkish Airlines venait juste d’inaugurer deux nouvelles liaisons vers Bilbao (vols lundi, mardi, jeudi et samedi, départ 9h40 et retour 13h50), et vers Leipzig (lundi, mercredi, vendredi et dimanche, départ 11h55, retour 14h45). La compagnie de Star Alliance, détenue à 49% par l’Etat, a connu une expansion fulgurante de son réseau et de sa flotte au cours des dernières années. Elle opère 182 appareils, filiale AnadoluJet comprise (et en a commandé une cinquantaine d’autres, mais ni l’Airbus A380 ni le Boeing 787 Dreamliner), vers 193 destinations de par le monde.