Le BEA publiera jeudi son dernier rapport d’enquête technique sur l’accident du vol Air France AF447 entre Rio de Janeiro et Paris, qui avait causé la mort de 228 personnes le 1er juin 2009. Déjà remis aux avocats des parties civiles, le rapport dévoilé ce 5 juillet 2012 ne devrait pas changer les conclusions préliminaires du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses : des erreurs humaines suivant le givrage des sondes Pitot ont entrainé la chute de l’Airbus A330-200 dans l’océan Atlantique. Selon le syndicat SNPL qui s’est procuré le rapport, le BEA a relevé « des réponses inadéquates à la perte des indicateurs de vitesse survenue à la suite du givrage des Pitot, à laquelle les pilotes n'étaient pas entraînés à faire face, et le décrochage de l'appareil qu'ils ne semblent pas avoir détecté ». Manière de dire que les pilotes n’ont pas su faire face à la série d’incidents survenus pendant les dernières minutes du vol. Le BEA devrait aussi confirmer les problèmes de formation de l’équipage, de configuration du cockpit et des alarmes de l’A330. Le premier est d’ailleurs reconnu par le PDG d’Air France Alexandre de Juniac, qui rappelait la semaine dernière que la compagnie a fait un « immense travail de refonte et de remise en cause des processus de sécurité », et conduit des « audits extérieurs » sur ces processus et les pilotes, une action unique en Europe selon lui. Rappelons que le BEA ne désignera pas de coupable (s). C’est à la justice de décider, la compagnie nationale comme Airbus ayant été mis en examen pour homicide involontaire comme le veut la loi française.