Au terme du plus grand rendez-vous aéronautique de l’année, Airbus reste loin derrière Boeing en termes de commandes. Le bilan de Farnborough reste cependant loin du record que fut celui du Bourget l’année dernière.   37 milliards de dollars de commandes ou intentions d’achat (396 avions)  pour Boeing, 17 milliards de dollars du côté d’Airbus, soit 115 avions. Le salon de Farnborough (Grande-Bretagne) qui se tient une année sur deux en alternance avec celui du Bourget près de Paris aura été nettement à l’avantage de l’Américain qui accentue son avance prise au premier semestre. Boeing a reçu la plus grosse commande du salon avec 150 avions monocouloirs 737 par United Airlines (dont 100 Boeing 737 MAX). Cette performance lui permet d’ailleurs de franchir le cap des 10 000 B737 vendus et le carnet de commandes du MAX grimpe à 649. Mais rappelons aussi que si Airbus est nettement dominé cette année, cela n’efface en rien la raclée infligée l’année dernière au Bourget par son grand rival avec 730 commandes contre 142 à Boeing. De même, l’A320neo reste encore aujourd'hui largement en tête en termes de commandes (plus de 1 400 contre 649 au MAX).   Airbus a quant à lui marqué un coup en lançant un nouvel A330 à rayon d’action étendu, un modèle sitôt annoncé et sitôt pris en commande par CIT Aerospace (5 unités de cette version plus cinq autres). Autre marché qui pourrait se conclure, AirAsia qui avait commandé l’année dernière 200 A320neo, pourrait de nouveau finaliser une commande de 50 A320 d’ici un à deux mois plus 50 autres en option. Il devrait être en compétition avec le CSeries de Bombardier avec qui Tony Fernandes, patron d’AirAsia est aussi en discussion.   Signe que la crise est là. Les compagnies aériennes se sont montrées plus timides que l’année dernière concernant leurs achats, et ce bien que les prévisions de croissance du trafic soient estimées à 5 % par an sur vingt ans. Cette année, ce sont les loueurs d’avions qui ont se sont fait remarquées avec 60 % des commandes ou intentions d’achats chez Boeing, dont 75 737 MAX par Air Lease Corporation (ALC) et 40 % chez Airbus (dont dix long-courriers A330 par le loueur CIT).  Les challengers Les deux géants américains laissent des miettes à ses challengers. La Canadien Bombardier s’en sort bien avec 3,27 milliards de dollars de commandes ou intentions d’achats, soit 52 avions, répartis entre le Q400 NextGen, le CRJ et le CSeries par China Express Airlines, airBaltic, Jazz Aviation LP et un client anonyme. Malgré tout, Bombardier a subi un sérieux revers en perdant une commande par SkyWest de 100 jets régionaux qui est allé à Mitsubishi. Ce dernier n’avait glané jusqu'alors que 70 commandes fermes pour sa nouvelle gamme d’avions MRJ90 de 70 à 90 places.   ATR, filiale à 50/50 d'EADS et de l'italien Finmeccanica, continue sur sa bonne lancée avec 24 commandes annoncées dont huit ATR 72-600 pour TransAsia Airways, deux de même type pour Lao Airlines, deux encore pour la société américaine de location Air Lease et un 42-600 pour la société danoise de location d'avions Nordic Aviation Capital. ATR devrait d’ailleurs plancher avec sa maison mère EADS sur l’opportunité de développer un nouveau turbopropulseur de 90 places. Le  Brésilien Embraer est à la ramasse avec seulement 5 Embraer E-190 vendus seulement (à Hebei Airlines).