Les trois compagnies déjà présentes sur la desserte entre la métropole et les Antilles émettent de vives critiques quant à l’arrivée de leur nouvelle concurrente, XL Airways, estimant qu’elle ne fera que renforcer les problèmes de surcapacité. Une semaine après l’annonce par XL Airways de son arrivée en décembre prochain aux Antilles et à la Réunion avec des prix cassés, Air Caraïbes, Air France et Corsair International expriment toutes trois leur doute sur la pérennité d’une telle entreprise. Selon elles, il n’y aurait pas de place pour un quatrième opérateur entre Paris et les Antilles. En effet, cette annonce coïncide avec une surcapacité tangible depuis plusieurs mois. Air France, Air Caraïbes et Corsair ont même dû supprimer des rotations au printemps, pour éviter de faire voler des avions "à vide". En ce qui concerne la desserte de La Réunion, le patron d’Air Caraïbes rappelle la mésaventure d’Air Bourbon qui, en juillet 2003, lançait des liaisons entre Saint-Denis et Paris, Lyon et Marseille en Airbus A340-200 (auparavant loués par Air France et Air Tahiti Nui). Dix-sept mois plus tard, Air Bourbon déclarait faillite et rendait ses appareils à Airbus. Quant aux prix « low cost » affichés par XL Airways (à partir de 399 euros l’aller-retour pour les Antilles, 499 euros pour La Réunion et 599 euros pour Mayotte), les dirigeants d’Air Caraïbes, Air France et Corsair y voient un pur effet d'annonce qui ne concernera qu'une infirme partie des billets vendus.