La compagnie aérienne Arik Air a suspendu tous ses vols intérieurs jeudi pour une durée illimitée, suite au saccage d’un hangar de maintenance à l’aéroport de Lagos. Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé le 20 septembre 2012 dans le principal aéroport du Nigeria : selon la compagnie, ce sont des employés de l’Autorité Fédérale des Aéroports qui sont responsables des dommages, les dirigeants d’Arik Air évoquant un complot et accusant la ministre du transport d’avoir « des intérêts financiers » à la voir disparaître. Pour les responsables de l’aéroport en revanche, ce sont des employés de la première compagnie du pays qui ont saccagé le hangar pour ne pas avoir été payés depuis plusieurs mois, un syndicat accusant Arik Air de corruption. Le ministère de l’aviation a une autre explication : Arik Air utiliserait l’excuse du raid pour essayer de ne pas payer les millions de dollars dus au gouvernement en taxes diverses, une dette que la compagnie affirme rembourser tous les mois. Pour les passagers, le résultat est de toute façon le même : toujours moins de vols dans le ciel du pays, deux semaines après l’arrêt des opérations d’Air Nigeria. Arik Air opère plus de la moitié des vols intérieurs au Nigeria, et était la dernière à proposer des vols intercontinentaux (Londres, New York). Elle opère une flotte de vingt appareils dont deux Airbus A340-500, et a commandé entre autres sept Boeing 787-9 Dreamliner et deux 747-8i. Lancée en 2006, elle a transporté son dix millionième passager mardi dernier.