Alors que la compagnie indienne Kinfisher Airlines s’enlise dans la crise, la Direction générale de l’aviation civile indienne (DGCA) a décidé de retirer sa licence. Les signaux d’une mort longtemps annoncée s’allument de tous côtés ces derniers jours pour Kingfisher Airlines, une compagnie indienne qui résiste depuis des mois à des dettes abyssales (de 1,5 à plus de 2 milliards d’euros selon les cabinets d’expertise). Alors que les pilotes ont décidé de prolonger jusqu’au 23 octobre prochain leur grève, clouant au sol la totalité des avions, c’est la DGCA qui vient de tirer un nouveau coup de semonce : elle a suspendu sa licence de vol jusqu’à nouvel ordre. « La décision a été prise aujourd’hui (ce samedi n.d.l.r.) en pleine connaissance de la situation présente, la compagnie n’ayant pas de véritable plan pour reprendre ses opérations ou pour payer ses salariés » (sept mois d'impayés au total). Rappelons aussi que le programme d’hiver 2012/2013 de Kingfisher avait préalablement été rejeté par la DGCA. La compagnie ne compterait plus qu’une dizaine d’avions aujourd’hui contre 66 un an plus tôt, passant de la seconde place en termes de passagers transportés à la sixième et dernière, avec un peu plus de 3 % de parts de marché, loin derrière IndiGo (27 %), Jet Airways, SpiceJet, Air India et GoAir.