La compagnie aérienne low cost Ryanair a présenté de nouvelles concessions aux autorités européennes de la concurrence, dans l’espoir de voir son projet de fusion avec Aer Lingus enfin approuvé. La Commission Européenne, qui doit rendre son avis d’ici le 6 février 2013, n’a pas fourni le moindre détail sur les concessions présentées hier par la spécialiste irlandaise du vol pas cher. Après l’assemblée générale annuelle de Ryanair fin septembre à Dublin, le PDG Michael O’Leary avait déclaré avoir reçu de la part de « nombreuses compagnies aériennes » l’engagement de lancer des vols sur « entre 29 et 39 » des routes sur lesquelles Ryanair et Aer Lingus sont seules à opérer. Quelques jours plus tard, son porte-parole Stephen McNamara citait British Airways, Virgin Atlantic et CityJet (filiale d’Air France – KLM) parmi les dix candidats « repreneurs » de ces routes, et émettait l’idée d’une « possible base du transporteur national irlandais à Bruxelles plutôt qu’à Belfast et Gatwick ». Ryanair en a profité pour saluer l’annonce du rachat d’Olympic Air par Aegean Airlines, une « fusion logique de deux transporteurs européens sur le même marché «  qui est identique à « celle approuvée par la Commission entre British Airways et BMI » - et bien sûr à la sienne sur Aer Lingus. En Grèce comme en Irlande, le principal obstacle à une éventuelle fusion est la situation de monopole sur de nombreuses routes. Rappelons que la low cost est le premier actionnaire d’Aer Lingus (29,8%) devant le gouvernement irlandais, qui cherche à se débarrasser de ses 25% et pourrait convaincre Etihad Airways, qui vient d’entrer dans le capital de la compagnie nationale. Ryanair a mis sur la table 694 millions d’euros, une offre jugée insuffisante par les dirigeants d’Aer Lingus.