Un nouveau rapport énumère toutes les options qui favoriseront la croissance du trafic aérien à Londres, y compris celle de construire un nouveau hub international de quatre pistes. Elle permettrait à Londres de garder sa place de premier hub d’Europe, alors que Heathrow est menacé de la perdre, en raison de ses deux uniques pistes, des aéroports rivaux comme Charles de Gaulle, en possédant quatre. La construction d’un nouvel aéroport à Londres ou la construction de nouvelles pistes à Heathrow ou Gatwick, fait grand débat outre-Manche, depuis plusieurs mois et plus. Tant que l’actuel gouvernement de coalition sera là, pas question de construire une nouvelle piste à Heathrow, s’est exprimé vendredi, Howard Davies, ex-directeur de la London School of Economics, à qui le gouvernement a confié ce rapport en septembre dernier. Toutes les solutions seront étudiées, y compris celles d’une troisième piste à Heathrow ou celle de ne rien faire avec les conséquences que cela entraînera. De premiers résultats préliminaires seront rendus l‘année prochaine mais la version finale ne sera délivrée qu’à l’été 2015. L’option d’une nouvelle piste de trois km et d’un nouvel aérogare à l’ouest d’Heathrow pourrait donc malgré tout être prise si la balance des prochaines élections penche vers le parti conservateur, devenue entre-temps favorable à cette alternative malgré les critiques environnementales qui la visent. Parmi les nouvelles options, citons une seconde piste à Gatwick, un projet mûr selon le directeur de cet aéroport, car « il aurait un impact environnemental significativement inférieur à d’autres projets, en comparaison notamment à la construction d’une nouvelle piste à Heathrow ». L'expansion de Stansted est aussi dans les viseurs. Le maire de Londres, Boris Johnson, lui aussi opposant farouche à une troisième piste à Heathrow, propose la construction d’un nouvel aéroport doté de quatre pistes dans l’estuaire de la Tamise. Il vient d’ailleurs de fustiger sur la BBC la « politique de totale inertie » des actuels politiques. « Est-ce que je peux vous dire combien de pistes seront construites d’ici les neuf prochaines années en Chine. La réponse est 52. Et combien en Grande-Bretagne ? Aucun. » Un autre projet d’aéroport, cette fois à l’ouest de Londres, est aussi envisagé. Ces deux projets ont l’inconvénient d’être très coûteux à l’heure ou l’économie britannique cherche un second souffle. Même la mise en place d’une ligne TGV entre les aéroports de Cardiff ou Birmingham et Londres, sera sous évaluation.