Le PDG de Middle East Airlines (MEA) a fait un point cette semaine dans les colonnes de l’ANI sur la situation de la compagnie aérienne libanaise, dont les résultats financiers devraient se maintenir malgré la crise économique et surtout politique, suite à la guerre civile en Syrie voisine. Middle East Airlines devrait finir 2012, comme elle a fini 2011, c’est-à-dire avec des comptes proches du rouge. En effet, l’année précédente, elle avait vu ses profits opérationnels chuter de près de 60% (de 100 millions de dollars en 2010  à 40 millions en 2011), en raison de la hausse du prix du carburant. Mais Mohammad el-Hout, PDG de MEA, se veut tout de même confiant puisqu’il assure que sa compagnie dépassera la barre des deux millions de passagers transportés en 2012. Il a par ailleurs rappelé les perspectives de Middle East Airlines suite à son entrée en juin dernier dans l’alliance SkyTeam, aux côtés d’Air France – KLM, Tarom ou encore Saudia (ex-Saudi Arabian Airlines). Elle doit ainsi recevoir dix nouveaux Airbus entre 2018 et 2021 (cinq A320neo et cinq A321neo commandés lors du dernier salon de Farnborough). Par contre, les perspectives d’expansion de son réseau semblent au point mort, aussi bien à destination des Etats-Unis (MEA n’y a pas posé les ailes depuis le déroutement d’un avion de la TWA en 1985 à Beyrouth) que vers l’Irak (avec qui le Liban doit encore passer des accords). Reste qu’elle a dans ses cartons un projet de filiale low cost pour contrer les compagnies à bas coûts qui desservent l’aéroport de Beyrouth : Germania (Berlin, Düsseldorf), Air Arabia (Sharjah), Flydubai (Dubaï), Jazeera Airways (Koweït), Nas Air (Djeddah, Ryad) et Pegasus Airlines (Istanbul). Pour rappel, MEA dessert actuellement 31 destinations au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique, grâce à une flotte de 18 Airbus. En plus de ses partenaires de SkyTeam, elle partage ses codes avec Air Canada, All Nippon Airways, Cyprus Airways, Etihad Airways, Qatar Airways et Tunisair.