Le groupe IAG, né de la fusion entre British Airways et Iberia, a officiellement lancé mardi son OPA sur la compagnie aérienne low cost Vueling, dont il possède déjà 46% du capital. Avec le dépôt le 11 décembre 2012 auprès des autorités boursières espagnoles de son projet de rachat des 54% restant du capital de la spécialiste du vol pas cher pour environ 113 millions d’euros, le groupe poursuit la réorganisation de ses activités dans la péninsule ibérique. Après le plan de restructuration imposé à Iberia, IAG semble vouloir suivre l’exemple de Lufthansa, qui a confié l’intégralité de son programme régional à Germanwings (hors vols vers les hubs de Francfort et Munich), et dans une moindre mesure Air France qui renforce le rôle de Transavia. Avec plusieurs atouts : Vueling est bénéficiaire depuis quatre ans, propose une classe Affaires, et son réseau centré autour de l’aéroport de Barcelone est complémentaire de celui de la filiale low cost d’Iberia, Iberia Express, basée à Madrid – Barajas. Vueling, qui devrait conserver sa structure et sa direction, apportera une réponse au projet d’OPA en février prochain, mais peu de gens doutent du succès de l’opération – difficile en effet d’aller à l’encontre des vœux de l’actionnaire principal, la compagnie nationale espagnole. Elle apportera bien sûr au groupe une concurrente aux Ryanair et autres easyJet, mais aussi une plus forte présence en France. Vueling annonçait hier vouloir conforter sa position de troisième compagnie aérienne à Paris et de première entre l’Espagne et l’hexagone. Et sa flotte devrait monter l’année prochaine à environ 70 Airbus A320, avant une éventuelle « commande importante » de monocouloirs.