Le constructeur Thales a apporté des précisions sur les directives de l’AESA concernant des sondes AoA équipant les Airbus, tandis que deux syndicats de pilotes demandaient le remplacement de toutes les « sondes douteuses » sur les appareils de la compagnie aérienne Air France. Dans un communiqué du 19 décembre 2012, Thales explique d’une part que les recommandations de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne portent sur le « démontage des plaques coniques de protection » des sondes mesurant l’angle d’attaque de l’avion (Angle of Attack ou AoA), et ne « portent pas sur les sondes AoA en tant que telles ». D’autre part, la société souligne que l’AESA n’a pas demandé le remplacement des sondes fournies par le groupe : si Thales fournit des sondes AoA, le groupe n’est en revanche « pas responsable des plaques coniques de protection » des sondes. Thales précise en outre qu’il n’est pas le fournisseur des sondes équipant l’Airbus A330 de la compagnie Eva Air, dont l’incident est à l’origine de la recommandation de l’AESA. Deux syndicats de pilotes se sont immédiatement emparés de l’affaire : le SNPL Air France Alpa et le SPAF ont demandé le remplacement dans les plus brefs délais des « sondes douteuses », affirmant dans les colonnes du Parisien que neuf Airbus A320 de la compagnie nationale en sont équipés tout comme « 500 avions dans le monde ». Le président du SNPL déclare ne pas pouvoir se « satisfaire que le constructeur et l'autorité viennent, par une simple procédure, suppléer de manière définitive ce qui semble bien être une lacune grave d'un élément aussi vital pour la conduite du vol». Le SPAF recommande de son côté aux pilotes de « refuser de voler sur les avions concernés jusqu'au changement des sondes qui les équipent ».