Le milliardaire saoudien Prince Alwalid ben Talal a revendu son Airbus A380 privé, aménagé sur trois étages pour la modique somme de 370 millions d’euros, avant même d’en prendre livraison. Alors qu’il d’apprêtait à recevoir les clés de son palace volant, le milliardaire l’a revendu « ces derniers mois » afin d’investir le cash récolté « dans des entreprises en Arabie Saoudite et au Moyen Orient ». Le responsable financier de son groupe Kingdom Holdings Shadi Sanbar, interrogé par Arabian Business, n’a bien sûr révélé ni le nom de l’acheteur, ni le montant de la transaction au nom d’une stricte confidentialité. Le responsable d’Airbus au Moyen Orient, qui avait confirmé l’approche de la livraison en décembre dernier, n’a pas voulu commenter. Commandé en 2007, le superjumbo devait être livré début 2013 au prince, qui possède déjà un Boeing 747. Les aménagements somptueux – selon la rumeur – comprenaient ascenseur entre les trois étages, parking pour la Rolls Royce, cinq suites avec des lits « king size » à baldaquins, un sauna, une salle de conférence et une autre pour les concerts. Et une salle de prière avec des tapis virtuels s’orientant automatiquement vers la Mecque selon la position de l’avion. Airbus n’a officiellement vendu qu’un seul A380 Corporate Jet, les premiers « créneaux » dans la production n’étant pas disponibles avant 2016, sans oublier trois à quatre ans nécessaires pour l’aménagement intérieur selon les désirs du propriétaire. Le constructeur européen espère toutefois que de nouvelles commandes pourraient survenir dès 2015. Rappelons qu’il propose des versions Corporate pour toute sa gamme, de l’A318 à l’A380. Alwalid ben Talal possède 95% de Kingdom Holdings, d’une valeur boursière estimée à 16 milliards d’euros, et des parts dans Citigroup, News Corp., Apple, Euro Disney Time Warner ou Twitter. – plus les hôtels George V à Paris et Savoy à Londres.