Malgré la nomination d’un médiateur, la deuxième série de cinq jours de grève verra la compagnie aérienne Iberia annuler au moins 413 vols hors filiales (plus de mille avec Air Nostrum) entre le 4 et le 8 mars 2013 inclus, soit 39% de son programme habituel,. Dans un communiqué de presse, la compagnie nationale espagnole précise qu’elle opèrera 680 vols durant cette même période. 85% des vols long-courriers seront assurés, de même que 62% des vols régionaux  et 47% des vols intérieurs. Outre les liaisons d’Iberia, celles opérées par sa filiale low cost Iberia Express, Air Nostrum et Vueling seront là encore affectés, principalement au départ des aéroports de Madrid – Barajas et Barcelone. Comme pour la grève de février, la compagnie a mis en place des mesures commerciales « relaxées » sur les changements de réservation ou annulations de billet. Et elle s’est arrangée avec ses partenaires de l’alliance Oneworld et huit autres compagnies aériennes pour permettre à un maximum de voyageurs de trouver une alternative de voyage. La liste pour le lundi 4 mars affiche 202 vols supprimés par Iberia et Air Nostrum, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Toulouse, Bruxelles, Genève, Casablanca, Marrakech ou Tanger étant « comme d’habitude » affectés, tout comme la navette Madrid - Barcelone. Mardi 5 mars, les deux transporteurs ont supprimé 197 vols avec en gros les mêmes « victimes » plus Strasbourg entre autres, tandis que le lendemain 6 marsles verra annuler 199 départs. 213 annulations sont programmées par Iberia et Air Nostrum le 7 mars, et 208 pour le vendredi 8 mars. New York, Miami, Mexico, Sao Paulo et Buenos Aires seront plus ou moins affectées selon les jours. Pas encore de liste d’annulations pour Iberia Express, mais Vueling a préventivement supprimé 316 vols entre lundi et vendredi, quasiment tous au départ ou à l’arrivée de Barcelone. La low cost a là aussi mis en place des mesures commerciales. La restructuration d’Iberia annoncée en novembre 2012 par le groupe IAG, né de sa fusion avec British Airways, est considérée comme indispensable à sa survie y compris par les syndicats, mais va entrainer 3807 suppressions de postes. Les représentants du personnel mettent surtout en cause le lancement de la filiale low cost Iberia Express, créée au printemps dernier pour contrer les Ryanair et autres easyJet et qui avait déjà provoqué plusieurs grèves. Rappelons qu’IAG a également décidé de prendre le contrôle total de Vueling, dont Iberia est actionnaire. Si aucun accord n’est trouvé, une troisième période de cinq jours de grève est prévue du 18 au 22 mars.