Après la suspension de sa licence d’exploitation en octobre dernier, la compagnie aérienne Kingfisher Airlines a perdu hier ses droits de vols internationaux et ses créneaux dans les aéroports indiens. Le gouvernement indien a annoncé le 25 février 2013 avoir retiré avec effet immédiat ses droits de vols internationaux à l’ancien n°2 du pays, soit l’équivalent de 25 000 sièges par semaine qui seront transférés aux autres compagnies indiennes. Raison invoquée par le ministère des transports : la non-utilisation de ces droits. Avant l’arrêt de ses opérations internationales en avril 2012, Kingfisher Airlines volait vers huit nations et desservait Hong Kong, Singapour, Bangkok, Londres, Dubaï, Katmandou, Dhaka et Colombo en Airbus A330. Même motif et même sanction pour les vols intérieurs : le ministre Ajit Singh a ordonné au gestionnaire des aéroports indiens AAI de transférer tous les créneaux de Kingfisher Airlines à ses concurrentes. Un officiel a expliqué à l’India Times qu’il était impossible d’attendre indéfiniment un redémarrage des opérations, décrivant les décisions  du gouvernement comme la « fin de la route » pour la compagnie aérienne. Lancé en 2005 par le milliardaire Vijay Mallya, Kingfisher Airlines a depuis accumulé des dettes supérieures à 1,1 milliard d’euros, et vu pratiquement tous ses avions repartir chez les loueurs ou les créanciers. L’annonce d’hier pourrait bien être celle de sa mort, même si elle peut encore demander une nouvelle licence jusqu’à octobre 2014… Il y a un an, elle n'était devancée en nombre de passagers transportés que par Air India, devant Jet Airways et les low cost SpiceJet, IndiGo ou GoAir - qui vont désormais pouvoir récupérer ses routes.