Les jours se suivent et se ressemblent dans les aéroports espagnols, où 264 vols sont annulés au troisième des cinq jours de grève à la compagnie aérienne Iberia. Les arrêts de travail de ce mercredi 6 mars 2013, menés pour protester contre le plan de restructuration imposé par la maison-mère IAG, ont un impact similaire à hier. La compagnie nationale espagnole, sa filiale low cost Iberia Express, Air Nostrum et Vueling ont collectivement annulé 264 vols, principalement sur les routes intérieures et en Europe. Pas de surprise dans les destinations affectées, en particulier en France : trois rotations depuis l’aéroport de Madrid – Barajas vers Paris et deux autres vers Toulouse sont annulées, ainsi qu’une vers Lyon, Marseille, Nantes, Nice ou Strasbourg – et comme les jours précédents le Paris – Séville et trois Paris – Barcelone de Vueling. On notera également des vols supprimés vers Bruxelles, Zurich, Casablanca, Marrakech, ainsi que Londres, Rome, Milan, Venise, Munich, Francfort, Tel Aviv, Lisbonne ou Porto. Pour les vols intercontinentaux, dont 90% seront assurés cette semaine selon la compagnie de l’alliance Oneworld, la grève affectera des vols vers et depuis Mexico, New York, Sao Paulo et Buenos Aires. Rappelons que le plan de restructuration annoncé par IAG, le groupe né de la fusion de British Airways et Iberia, prévoit entre autres la suppression de 3807 emplois « avec aussi peu de licenciements que possible », des baisses de salaires et une réduction des capacités de 15%. La compagnie britannique a d’ailleurs blâmé la grève chez sa consœur espagnole pour expliquer une baisse de trafic de 2,4% en février. Une troisième grève de cinq jours est prévue du 4 au 8 mars et du 18 au 22 mars. Les négociations semblent rester au point mort malgré la nomination d’un médiateur, ce qui a poussé un syndicaliste de l’UGT à menacer d’une autre grève pendant les vacances de Pâques, voir « indéfiniment tous les lundis et vendredis ». Un porte-parole d’Iberia a réagi, expliquant que la simple menace d’arrêts de travail à Pâques allait faire plonger le tourisme espagnol, qui n’en a pas besoin.