En attendant la commission de dialogue qui doit rendre son rapport à la fin du mois, les défenseurs et les opposants au projet du nouvel aéroport de Nantes passent aujourd'hui en audition devant la Commission des pétitions du Parlement européen pour défendre leur point de vue. Selon les opposants, des écologistes et des membres du parti EELV, le projet du nouvel aéroport de Nantes violerait quatre directives communautaires : la directive-cadre sur l’eau, la directive Habitats, la directive Oiseaux (26 espèces recensées), celle sur l’évaluation environnementale avec absence de consultation publique (absence de présentation d’alternatives, absence de prise en compte de l’impact du projet sur les sols). Les défenseurs affirment, eux, que Notre-Dame-des-Landes respecte en tous points le droit européen. La Commission des pétitions du Parlement européen doit rendre son avis dans deux jours: soit elle estime que le projet n'est pas en règle et demandera alors à la France de se plier aux directives européennes, soit elle n'y trouve rien à dire et rejette la pétition des opposants. Sur le terrain, les opposants cherchent toujours à gagner du temps. Les militants écologistes occupent des terrains situés sur le futur aéroports dont le chantier et la gestion est confié au groupe du bâtiment Vinci. Situé à une trentaine de kilomètres au nord de Nantes, l'aéroport Notre-Dame-des-Landes est destiné à remplacer l'actuel aéroport Nantes-Atlantique en 2017. Mais les observateurs estiment déjà que le projet, s'il se réalise, prendra à coup sur du retard : les manifestations des opposants à l’automne dernier ont entraîné le report de plusieurs mois de certains travaux comme le défrichage, prévu en janvier 2013. Et si la commission de dialogue, créée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault (ex-maire PS de Nantes et ardent défenseur du projet), recommande, quelqu'en soit les raisons, des études complémentaires, d'autres retards du chantier sont à prévoir. Mise à jour le 21 mars 2013 : Bruxelles a laissé le dossier ouvert et demande au gouvernement français de plus amples informations.