La compagnie aérienne Air France va déployer des ATR 72-500 sur les routes reliant Bâle – Mulhouse aux aéroports de Paris – CDG et Orly. A partir du 31 mars 2013, la compagnie nationale française remplacera sur les liaisons reliant les deux aéroports parisiens à l’EuroAirport les habituels Bombardier CRJ-1000 (Orly) ou Embraer E- 170 (CDG) par les ATR de 68 places de sa filiale régionale Airlinair, désormais intégrée dans Hop!. Le programme de vol d’Air France début avril affiche neuf rotations quotidiennes entre Bâle – Mulhouse et la capitale en semaine, sept le samedi et six le dimanche, avec des temps de vol d’environ 1h20. Air France est sans concurrence sur ces deux routes. La nouvelle a provoqué hier l’émoi du député-maire d’Altkirch Jean-Luc Reitzer, qui déclarait au quotidien L’Alsace qu’il s’agissait d’un « retour en arrière ». « On assiste à une chute vertigineuse de la qualité du service. C’est la chronique d’une mort annoncée. Nous feront-ils le même coup qu’à Strasbourg ? », s’inquiète-t-il avant d’annoncer sa volonté d’interpeller Air France sur « la dégradation de la qualité de la desserte » de l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Rappelons que la compagnie propose désormais à Strasbourg des voyages vers CDG en TGV plutôt qu’en avion. Du côté de l’EuroAirport, on est plus serein : l’offre est « en réduction constante depuis 2005 tout comme le coefficient d’occupation », explique l’aéroport dans les colonnes du quotidien, qui cite les chiffres suivants : les deux routes parisiennes ont vu passer 188 262 passagers en 2005, et 156 858 l’année dernière, soit une diminution de 14 % du nombre de passagers par an - avec une fracture nette en 2008-2009 lors de la mise en service du TGV Est. Les chiffres « se sont stabilisés depuis ». Les taux de remplissage ont suivi le même chemin : depuis CDG, 64% des 99 sièges en moyenne par vol en 2005, contre 79% des 71 sièges l’année dernière, et depuis Orly 59% des 160 sièges en 2005 contre 56% des 96 sièges l’année dernière.