L'Union européenne a annoncé la suspension pendant un an de la taxe sur les émissions de CO2 à partir d'avril pour les vols long-courriers. L'Union européenne a pris cette décision pour donner une chance aux négociations internationales menées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en vue d’un accord mondial sur les émissions de CO2. Pour lutter contre le réchauffement climatique, Bruxelles imposait une taxe à toutes les compagnies aériennes opérant dans l'espace aérien européen à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes. Les compagnies aériennes chinoises et américaines s'opposent fermement à cette taxe. L'avionneur européen Airbus n'est pas, non plus, très favorable à cette taxe carbone pour des raisons commerciales. D'ailleurs, ce sont la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne et l’Espagne, pays accueillant les usines d’Airbus dont les carnets de commandes « seraient menacés » par d'éventuels boycotts chinois et américains, qui ont fait pression sur l'Union européenne pour suspendre ce gel pendant un an. Par ailleurs, ce gel ne s'applique pas aux liaisons intra-européennes, les compagnies nationales ainsi que les low cost comme Ryanair et easyJet continueront à payer la taxe carbone pour leurs vols court-courriers.