Airbus a enregistré 410 commandes nettes et livré 144 avions au premier trimestre 2013, repassant devant Boeing qui a dû se contenter de 209 commandes nettes et 137 livraisons. Alors que l’année 2012 s’était terminée sur une « victoire » de Boeing, une première en cinq ans, la tendance s’est inversée depuis le début 2013 en faveur d’Airbus. En partie bien sûr grâce à la commande record de la compagnie aérienne low cost indonésienne Lion Air, 234 monocouloirs (109 A320neo, 65 A321neo et 60 A320 classiques) pour 18,4 milliards d’euros au prix catalogue, et qui n’inclut pas les 184 appareils annoncés par Lufthansa et Turkish Airlines. Un résultat qui permet à Airbus d’affirmer avoir réalisé en trois mois 60% des ventes espérées en 2013 (431 commandes brutes, 21 annulations), un nombre initialement annoncé à 600 puis revu à la hausse à 700 commandes brutes dès février dernier. Le constructeur européen totalise désormais un backlog de 4 948 appareils. De son côté, Boeing affichait au premier trimestre 209 commandes nettes (11 annulations) et 137 livraisons au premier trimestre, l’intention d’achat par Ryanair de 175 737-800 n’étant pas comptabilisée. Les livraisons sont bien sûr entachées par l’immobilisation au sol des 787 Dreamliner (un seul livré en 2013) à cause des batteries au lithium-ion, alors que Boeing annonçait en janvier viser un record de 635 à 645 livraisons. Le constructeur américain a d’autre part révélé hier la commande de douze 737-800 par la société de leasing russe Sberbank Leasing, qui les louera à Transaero. L’année 2013 s’annonce donc bien pour Airbus, qui devrait en outre bénéficier du Salon du Bourget – lieu traditionnel d’annonce de ses plus grosses commandes, la dernière édition ayant par exemple vu American Airlines abandonner le tout-Boeing et lui acheter 260 A319, A321 et A321neo.