La commission du dialogue sur le futur aéroport de Nantes a justifié le projet controversé en raison d’une prochaine saturation du site actuel, tout en demandant des aménagements en particulier sur la surface du projet. Dans son rapport remis au gouvernement le 9 avril 2013, la commission estime qu’un développement de l’aéroport de Nantes – Atlantique n’est « pas viable sur le long terme », avec des perspective de trafic de 4,2 millions de passagers par an d’ici la fin de la décennie. Elle demande toutefois une étude sur les coûts qu’entrainerait un éventuel réaménagement de l’aéroport actuel, histoire de mettre fin à la « polémique inutile » entretenue par les opposants au nouveau projet. Notre-Dame-des-Landes n’est par pour autant adoubé en l’état par la commission, qui recommande une diminution de l’espace réservé au projet, avec en particulier la réduction « autant que possible » de la place prise sur des terres agricoles par les parkings et activités économiques du futur aéroport. La desserte par les transports en commun et l’impact sonore du trafic aérien méritent également des études plus poussées selon la commission, dont il faut rappeler qu’elle n’avait pas pour mission de remettre en cause le projet, mais seulement d’apaiser les débats. L’opposition au projet a plusieurs fois donné lieu à des violences lors des expropriations de l’automne 2012. Les réactions au rapport ont été sans surprise. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a promis de tenir compte des recommandations de la commission, ainsi que des critiques soulevées dans deux autres rapports sur l’impact agricole et sur l’environnement – sans remettre en question son attachement au futur aéroport. Du côté EELV, on estime que Notre-Dame-des-Landes doit être « reporté sine die », la copie du projet « aussi fragile que mal formaté » devant être revue « intégralement ». La bataille risque donc de reprendre sur le terrain, un tribunal de Saint Nazaire ayant autorisé les forces de l’ordre à reprendre les expulsions. Plusieurs centaines de militants seraient présents sur le terrain, prêts à l’inévitable affrontement.