La compagnie aérienne Cyprus Airways est toujours au bord de la faillite, mais le gouvernement de Chypre a promis de la soutenir au moins jusqu’à la fin de l’été – sous condition de restructuration et de paix sociale. Alors que les syndicats manifestaient le 10 avril 2013 à Nicosie pour protester contre les rumeurs affirmant que la compagnie nationale chypriote allait supprimer 500 emplois et diviser sa flotte par deux, le conseil des ministres lui a accordé un sursis. Le gouvernement soutiendra Cyprus Airways jusqu’à la fin de la saison estivale, a annoncé son porte-parole Christos Stylianides, si un accord est trouvé rapidement entre la direction et les syndicats sur une « nécessaire restructuration et une diminution des activités ». Ce délai sera utilisé pour trouver un acheteur ou un partenaire stratégique, a-t-il expliqué, tout en refusant de confirmer les chiffres cités par Phieleftheros qui verraient le nombre de salariés passer de 1030 à 500 et la flotte de onze à cinq appareils. L’enjeu immédiat pour Cyprus Airways est d’assurer le transport des 400 000 passagers (chiffres syndicaux) qui ont réservé ses places pendant l’été, et au-delà de sauver le tourisme dans l’île elle-même au bord de la faillite. Le ministre des transports Tasos Mitsopoulos avait décrit la compagnie comme une « bombe à retardement », et accusé le gouvernement précédent de ne pas avoir mis en place un plan de sauvetage proposé il y a plus d’un an. La Commission Européenne a lancé le mois dernier une enquête, afin de déterminer si une aide de l’état de 31,3 millions d’euros via une augmentation du capital de Cyprus Airways est conforme aux règles européennes – les actionnaires privés ayant renoncé à suivre le mouvement. Un autre prêt à hauteur de 73 millions d’euros, versé depuis le début 2013, n’a pas encore été validé par la CE. La compagnie avait annoncé pour 2012 des pertes de 55,8 millions d’euros, soit plus que le double de l’année précédente.