La compagnie aérienne Air France participe au programme de recherche climatique IAGOS, tandis qu’Airbus teste le roulage électrique, deux exemples de plus des efforts du secteur sur l’environnement. Depuis le 14 juin 2013, la compagnie nationale française s’est portée volontaire pour le programme européen IAGOS (In-service Aircraft for a Global Observing System), qui vise à assurer une surveillance du climat et de la pollution atmosphérique à l’échelle mondiale. Air France transporte ainsi à bord d’un Airbus A340 des instruments de mesure atmosphérique, qui permettent la mesure des concentrations de plusieurs gaz à effet de serre, de particules nuageuses, etc. Cet A340 affiche la mention « Monitoring for Climate Research » et desservira entre autres destinations, les Antilles et l’Afrique de l’Ouest, zones peu couvertes par les autres compagnies soutenant ce projet. Air France souligne que « les avions commerciaux long-courriers présentent un grand intérêt pour cette recherche car, contrairement aux moyens d’observation traditionnels (ballons sonde ou satellites), ces appareils volent de longues heures en altitude de croisière. L’intensité de leur fréquence assure une collecte riche et régulière de données ». Ces relevés sont ensuite « automatiquement transmis au Centre National de Recherche Scientifique via un téléphone portable intégré au système. Mis à disposition des centres météorologiques internationaux et des scientifiques du monde entier, ils servent notamment à l'étude du cycle du carbone et à la vérification des émissions de CO2 (conformément au protocole de Kyoto) ». La compagnie de l’alliance SkyTeam avait déjà pris part à un projet similaire (MOZAIC, programme de mesure de l’ozone, du monoxyde de carbone et de la vapeur d’eau en altitude) de 1994 à 2004, et marque avec son engagement dans IAGOS sa « volonté d’améliorer la connaissance des effets du transport aérien sur l’environnement ». Et elle rappelle qu’elle multiplie les initiatives depuis plusieurs années pour réduire son impact environnemental, avec l'objectif d'une croissance neutre en émissions de CO2 à partir de 2020. Air France s’implique également dans la recherche sur les biocarburants durables. Par ailleurs, elle poursuit l’intégration du développement durable dans ses produits et services en recyclant en moyenne 80 % des articles utilisés pour le service à bord. Airbus a de son côté effectué au Salon du Bourget une démonstration avec un A320 équipé du système EGTS (Electric Green Taxiing System) développé par Safran et Honeywell : une roue de chaque train d’atterrissage principal est équipée d’un moteur électrique commandé depuis le cockpit, permettant au pilote de déplacer son avion sur les taxiways sans utiliser les réacteurs. L’EGTS, alimenté par l’APU, pourrait ainsi réduire la consommation en carburant de 4% par cycle de vol. air-journal_airbus EGTS taxi