La compagnie aérienne low cost Ryanair devrait être fixée cette semaine sur l’avenir de ses actions dans Aer Lingus, la commission de la concurrence britannique devant ordonner la vente de tout ou partie des 29,8% du capital qu’elle détient. A en croire le Sunday Times du 25 août 2013, la Commission de la Concurrence n’attendra pas la date limite du 5 septembre qu’elle s’était fixée pour mener l’enquête lancée en juin dernier : une décision pourrait être annoncée dès cette semaine, et devrait selon le quotidien prendre la forme d’un ultimatum donné à la spécialiste irlandaise du vol pas cher pour diminuer, en partie ou totalement, sa présence dans le capital de sa rivale. Avec pour argument la « distorsion du marché » sur les vols entre l’Irlande et la Grande Bretagne, l’actionnariat de Ryanair empêchant selon la Commission Aer Lingus de rester compétitive et de lier des partenariats, voire de fusionner, avec d’autres compagnies aériennes. Le PDG de Ryanair Michael O’Leary a déjà promis de faire appel de toute décision allant dans ce sens. Mais dès juillet dernier, il annonçait vouloir vendre toutes ses parts « sans conditions » à tout transporteur de l’UE qui se portera candidat au rachat – et obtiendra l’aval d’une majorité des actionnaires d’Aer Lingus. Il expliquait alors que la vente de ses actions « fait partie des discussions en cours sur les remèdes » proposés à la Commission de la Concurrence, même si l’enquête n’a jusque là « fourni aucune preuve d’une baisse de la concurrence depuis les six ans et demi que Ryanair détient des parts d’Aer Lingus ». Et dans le même temps son porte-parole Robin Kiely fustigeait les « inquiétudes rêvées » de la Commission alors « qu’aucune compagnie européenne n’a manifesté la moindre intention d’investir » dans le transporteur national irlandais.