La compagnie aérienne Alitalia devrait faire face à une grève de pilotes et PNC de 4 heures mardi prochain, tandis qu’un ministre a annoncé qu’aucune aide de l’état ne sera versée pour permettre son sauvetage. Le principal syndicat de personnel navigant de la compagnie nationale italienne a déposé un préavis de grève le 29 octobre 2013 entre 10h00 et 14h00, afin d’obliger la direction à lui fournir des détails sur sa stratégie pour éviter la faillite. L’Uiltrasporti, rejoint par ANPAC, Avia, Anpav et UGL Transport, menace d’y ajouter trois autre arrêts de travail d’une durée totale de 48 heures si Alitalia ne leur fournit pas un « plan crédible » de restructuration. Le secrétaire général de l’Uiltrasporti Marco Veneziano affirme que les suppressions de postes envisagées sont inacceptables, et il réclame l’arrivée d’un investisseur étranger – et le départ des dirigeants. Autre mauvaise nouvelle pour Alitalia, la déclaration hier du ministre des transports Maurizio Lupi, selon qui le gouvernement n’a « nullement l’intention de voler au secours de la compagnie » comme il y a cinq ans. Les 75 millions d’euros d’actions que Poste Italiane, la poste publique, pourrait acquérir si aucun autre acheteur ne se présente « ne constituent pas une aide d’état » mais seront versés uniquement dans le but de donner du temps à Alitalia, afin qu’elle puisse mettre au point son plan de restructuration et convaincre d’autres investisseurs privés de l’aider à éviter la faillite. Pas question en outre de participer à l’épongement ou à la restructuration de la dette, proche du milliard d’euros, « chacun devant prendre ses responsabilités », a-t-il ajouté. Le groupe IAG a demandé une enquête de la Commission européenne suite à l’annonce de Poste Italiane comme possible actionnaire. Les actionnaires actuels d’Alitalia, dont Air France – KLM à hauteur de 25%, ont jusqu’au 16 novembre pour décider s’ils participeront ou pas à l’augmentation de capital de 300 millions d’euros votée le 15 octobre, dont 130 déjà promis.