L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a publié une directive de navigabilité demandant aux compagnies aériennes des inspections afin de détecter d’éventuelles criques pouvant affecter l’intégrité structurale de l’aile des Airbus A380. Selon la directive AD 2013-0266, effective à compter du 18 novembre 2013, les microfissures ont été détectées sur des ferrures cruciformes au niveau du cadre 56  du fuselage, lors d’essais de fatigue du superjumbo. Les inspections doivent être menées avant que l’avion n’atteigne 30 900 heures de vol ou 4200 cycles depuis sa mise en service. Les interventions dépendront de ce qui a été découvert sur chaque appareil, mais Airbus avait dès juillet recommandé aux transporteurs une modification de tous les A380 même si aucun problème n’est mis à jour, « à l’exception de ceux assemblés en intégrant le modification 68010 ». L’AESA avait initialement envisagé de faire commencer la fenêtre de réparation à 2800 cycles, mais Qantas Airways avait plaidé pour plus de flexibilité afin de pouvoir mener ces inspections lors des visites de maintenance habituelles – y compris celles intervenant plus tôt. Airbus a souligné que cette directive, émise suite à sa propre découverte du problème, n’a pas de caractère d’urgence. Le constructeur recommande cependant aux opérateurs d’A380 d’opérer au moins 2800 cycles ou 20 900 heures de vol avant de procéder à d’éventuelles modifications « pour minimiser le risque de nouvelles réparations avant la fin d’opération (DSG) » du superjumbo. L’A380 est prévu pour voler 140 000 heures, effectuer 19 000 cycles ou être opéré pendant 25 ans – quelque soit le cap atteint en premier. Airbus avait dû réduire la cadence de production de l’A380 en 2012 suite à la découverte de microfissures sur quelques uns des 4000 pieds de nervure présents dans les ailes de certains A380, le défaut de fabrication étant lié à un problème de manufacture de l'aluminium.