Le Boeing 737-500 de Tatarstan Airlines qui s’est écrasé dimanche à l’aéroport de Kazan, faisant 50 morts, avait été exploité par sept compagnies aériennes en 23 ans et avait déjà connu un accident au Brésil en 2001. Les boîtes noires du biréacteur ont été retrouvées très endommagées après le crash du 17 novembre 2013, alors qu’une vidéo de sécurité de l’aéroport montre la chute brutale de l’appareil et son explosion. Ce que la commission d’enquête russe à décrit comme une chute « perpendiculairement à la terre sur la piste d'atterrissage », soulignant au passage que les pistes de l’erreur humaine et de la panne technique étaient « désormais privilégiées ». La presse russe cite d’autre part un contrôleur aérien selon qui le pilote du 737 avait contacté la tour pour dire que son avion « n’était pas en mesure d’atterrir et qu’il allait faire une deuxième tentative ». Il n’en a pas eu le temps, les 44 passagers et six membres d’équipage arrivant de Moscou trouvant la mort dans l’impact. Le site airfleets.net a de son côté révélé l’historique de l’appareil qui s’est écrasé dimanche : livré en 1990 à la compagnie française Euralair Horizons, il été passé entre les mains d’Air France (1992-1995), puis d’Uganda Air, Rio Sul, Blue Air et Bulgaria Air, avant de rejoindre la flotte de Tatarstan Airlines en décembre 2008. Aviation-safety.net rapporte qu’en décembre 2001, alors aux mains de la compagnie brésilienne, le 737-500 avait raté son atterrissage par mauvais temps à l’aéroport de Belo Horizonte – Tancredo Neves, son train gauche se brisant alors qu’il se posait 70 mètres avant le début de la piste avant de rebondir. Aucun des 108 occupants n’avait été blessé malgré une glissade sur le tarmac de plus d'un kilomètre et demi. L’aéroport de Kazan a rouvert sa piste au trafic aérien environ 23 heures après le crash. La vidéo du crash est visible ici.