Bombardier a annoncé une version densifiée de son avion turbopropulsé vedette, le Dash-8 Q400 NextGen, qui sera capable d’accueillir 86 passagers au lieu du classique 74. La commande lors du salon Dubai Aerospace de deux Q400 NextGen fermes plus deux options par la compagnie aérienne Nok Air aurait pu passer inaperçue, si ce n’est le fait que la low cost thaïlandaise opérait jusque là quatre ATR 72 de 66 sièges (plus 14 Boeing 737-800, et six Saab 340 chez Nok Mini). Mais le constructeur canadien a créé la surprise en dévoilant trois nouvelles options de capacité : 82 places (pitch de 76,2 cm), ou 84 et 86 places avec des rangées espacées de 73,7 cm – à comparer aux 78,7 cm actuels. Bombardier a dû pour cela choisir des sièges plus fins et sacrifier la capacité d’emport de fret : les 2,5 m3 de l’avant disparaissent, ne laissant que 11 m3 à l’arrière (la porte cargo sera transformée en porte passagers). « L’option de capacité de sièges supplémentaires assurera à l’avion Q400 NextGen un avantage pouvant aller jusqu’à 7% sur le plan de la consommation de carburant par place, et un avantage global de coûts d’exploitation par place pouvant aller jusqu’à 17% sur son concurrent turbopropulsé le plus proche », a déclaré Torbjorn Karlsson, vice-président, Ventes, Asie-Pacifique, Bombardier Avions commerciaux. « Avec l’accélération de la demande de transport aérien intérieur et régional en Asie du sud-est, nos avions Q400 NextGen à capacité supplémentaire permettront aux sociétés aériennes d’être bien positionnées pour offrir une capacité accrue, tout en améliorant leur rentabilité. Nous sommes impatients d’accueillir beaucoup d’autres exploitants d’avions Q400 NextGen dans la région ». Rappelons qu’en face chez ATR, l’actionnaire EADS avait mis en juin dernier son veto à la construction d’un nouvel avion de 90 places malgré deux ans de lobying de la part du PDG Filippo Bagnato et contre l’avis de Finmeccanica. Fabrice Brégier estimait que le programme NGTP (New Generation Turbo Propulseurs) correspondant à un ATR de 90 places n’était pas dans les priorités du moment, comparées notamment aux programmes A350 et A320neo, voire A400 M du côté militaire.